Tuerie des Plantiers: «Les contrevenants seront abattus, et les survivants achevés»

Dans le bureau du major Thierry Malafosse, Vincent Marcone se voit notifier ses droits. À la question: «Souhaitez-vous être assisté d’un avocat dans le cadre de cette garde à vue?», il répond par la négative. Il n’en a pas besoin, pense-t-il. Il a l’intention de tout leur dire.
Valentin Marcone reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Aux enquêteurs, il se livre sur les trois dernières années. Son BTS technicien de laboratoire en poche, il avait un temps cherché à entrer dans l’armée, avant de renoncer en voyant qu’on ne le prendrait que comme seconde classe. Et puis, il avait rencontré Blandine. Il n’était plus seul. Après avoir été intérimaire chez Haribo à Uzès, dans le Gard, il avait déménagé avec sa compagne dans les Cévennes. Le maire des Plantiers, monsieur Maurin, les avait mariés en 2018. Lors de la cérémonie, il avait eu ces mots: «J’aurais aimé avoir un fils travailleur comme lui.» De fait, Valentin Marcone est perçu par tous comme un garçon serviable, motivé, et «assoiffé d’apprendre». Sa mère dira également qu’il est doté «d’une force exceptionnelle».
Ainsi Valentin Marcone avait d’abord trouvé un travail d’homme à tout faire à la maison de retraite, où travaillait aussi sa femme Blandine. À la mairie des Plantiers, il avait ensuite postulé pour remplacer son beau-père qui partait à la retraite. Il avait été embauché en contrat aidé, en tant qu’employé communal.…