Une femme victime de violences conjugales poursuit l'Etat en justice pour faute après avoir été « privée de la possibilité d'assister au procès »

En septembre 2020, Khadija n'a pas pu assister au procès de son ex-conjoint pour viols, tortures et actes de barbarie. La plaignante estime avoir « été privée de tous ses droits », a formé un recours contre l'Etat. L'audience a lieu mercredi après-midi.
«On m’a volé mon procès !». Une femme, privée de la possibilité d’assister au procès de son ex-compagnon, a demandé mercredi au tribunal judiciaire de Paris de condamner l’État pour les graves dysfonctionnements dont elle estime avoir été victime.
Elle a pris la parole en dernier, après avoir demandé si elle pouvait dire un mot au tribunal.
« Quand j’ai porté plainte, j’avais foi en la justice », a déclaré à la barre Khadija, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « Je voulais le voir dans le box, je voulais entendre le mot "condamné". Mais on m’a volé mon procès », a poursuivi la jeune femme.
En 2017, elle avait porté plainte contre son ex-conjoint pour viols, tortures et actes de barbarie.
Le juge d’instruction, chargé des investigations, a ordonné son renvoi devant la cour d’assises de la Haute-Vienne, mais Khadija n’a pas été informée de la date du procès. Elle apprend, en septembre 2020, par les médias, que le procès est en cours.
La convocation avait été envoyée à une mauvaise adresse et « le parquet ne fait rien », s’est étonnée l’avocate de Khadija à l’audience. « Personne n’a cherché à la contacter par un autre biais, alors que la...
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