Violences conjugales : les médecins ne questionnent pas suffisamment les femmes
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Depuis 2019, selon la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aux médecins d’interroger « systématiquement » leurs patientes sur les violences conjugales. Seules 3% d’entre elles disent avoir été questionnées sur le sujet, selon l’organisme.
Les médecins généralistes questionnent trop peu les femmes sur de potentielles violences conjugales. Seulement 3% d’entre elles disent avoir été questionnées par leur praticien sur d’éventuelles violences conjugales ces 18 derniers mois, selon une étude publiée vendredi par la Haute autorité de santé (HAS), qui recommande d’interroger « systématiquement » les patientes, pour mieux repérer les victimes.
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Généralistes, gynécologues, pédiatres, urgentistes, sage-femmes… Depuis 2019, la HAS leur recommande de demander à toutes leurs patientes si elles subissent ou ont subi des violences, même en l’absence de signes d’alerte. L’enjeu est de « faciliter la parole des victimes en normalisant le sujet », rappelle l’autorité publique dans un communiqué. Mais selon ce baromètre réalisé avec l’institut BVA en octobre 2022 puis en octobre 2023, sur 1 000 femmes dont 891 avaient consulté un généraliste au cours des 18 derniers mois, les pratiques des médecins « stagnent ».
Une recommandation « trop peu mise en œuvre »
Le constat est sans appel : cette…