Violences sexuelles : le Planning Familial lance une enquête interne sur son cofondateur

Le Planning Familial s’engage dans une démarche de transparence en ouvrant un appel à témoignages à l’encontre de son cofondateur Henri Fabre, décédé en 2012, après un témoignage relatant des faits datant des années 1960. Une initiative qui fait écho aux actions similaires menées récemment par Emmaüs.

Après Emmaüs, c’est au tour du Planning Familial d’entamer sa propre introspection sur son histoire avec les violences sexuelles. L’association féministe a pris la décision de lancer, ce mardi 29 octobre, un appel à témoignages à toutes les personnes qui auraient pu être victimes de violences sexuelles de la part de son cofondateur décédé en 2012, le Dr Henri Fabre. L’objectif est de savoir si parmi les adhérentes ou les patientes, on trouve des victimes, lors de leur prise en charge dans les années 1960.

L’actuelle coprésidente Sarah Durocher précise, dans les colonnes du « Monde », que la période s’étale en réalité « de 1961 à 1975 ». À ces dates, de nombreux hommes, médecins comme le docteur Fabre, ouvraient et dirigeaient des associations locales du Planning Familial, ce qui pourrait justifier d’un élargissement de l’appel à témoignages, selon elle. Alors que la société tout entière s’interroge sur les violences sexuelles, « comment imaginer que le Planning soit exempt de tels agissements ? », poursuit la militante.

Un témoignage glaçant datant de 1961

Et pour cause, la décision d’ouvrir un appel à...