« Vivante(s) », un film « optimiste » et nécessaire sur les violences conjugales
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Ce mardi 5 mars, Canal+ diffuse le documentaire « Vivante(s) » de Claire Lajeunie. Une lueur d’espoir dans la lutte contre les violences conjugales.
Il y a tout juste un an, la féministe engagée Sarah Barukh faisait la lumière sur 125 femmes décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, dans son ouvrage collectif « 125 et des milliers ». Son courage et son histoire ont inspiré la réalisatrice et productrice Claire Lajeunie, elle aussi impliquée dans les droits des femmes. Son film-documentaire « Vivante(s) », diffusé ce mardi 5 mars sur Canal +, suit Sarah Barukh à travers une année de combat contre les violences faites aux femmes. Rencontre.
ELLE. Quel est le point de départ de ce film et pourquoi avoir choisi Sara Barukh comme fil rouge ?
Claire Lajeunie. Je voulais réaliser un film optimiste sur un sujet extrêmement lourd. Les féminicides sont toujours traités de la même façon. Sous l’angle de la justice, du faits-divers… Mais je ne voulais pas victimiser encore plus les victimes, je voulais créer un mode d’emploi. À ce moment, Sarah publie « 125 et des milliers » dans lequel elle donne vie à ces 125 femmes. Quand je la rencontre, je suis frappée par l’image que je me fais d’elle, elle ressemble à mes amies, à mes proches... Je me retrouve face à une femme dont on ne peut pas imaginer qu’elle a passé 10 ans sous emprise. On doit s’identifier pour s’émouvoir et se dire que ça pourrait être nous. C’est...