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Vivement lundi: la politesse

Vivement lundi: la politesse
Publié le , mis à jour le

Cette semaine, nous avons eu la preuve que le troisième personnage le plus important de l’État dans le protocole en est un grossier, de personnage.

Chaque samedi, Louison chronique un objet ou un événement de notre quotidien.

L’autre jour, je roulais à vélo quand l’une des désormais beaucoup plus rares trottinettes circulant à Paris m’a doublée par la droite et ce, alors même que j’étais arrêté à un feu rouge. Mon sang n’a fait qu’un tour et face à la perspective, évitée de peu, de me faire luxer l’épaule par le moyen de locomotion le plus ridicule jamais imaginé depuis l’invention de la course en sac à patates, je m’apprêtais à m’époumoner en lançant un tonitruant: «Nom d’une quenouille en palissandre, vous avez bien failli me causer là un terrible péril et je suis prise d’une rage bouillante qui me donne l’envie de vous conseiller un coït contre nature avec Madame votre mère.»

Mais comme ça faisait un peu long, que ça caille en ce moment, surtout quand on a oublié ses gants sur le petit meuble de l’entrée, et qu’en vrai je suis un être humain normalement constitué, j’ai juste beuglé: «Putaaaaain, mais le feu tête de gland!!» Et une petite dame qui traversait à ce moment là a cru bon de poursuivre cet épisode d’un dispensable: «Quand on parle comme ça, faut se laver la bouche au …

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