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« Bye bye Tibériade », le film délicat Lina Soualem consacré à sa mère, franco-palestinienne

« Bye bye Tibériade », le film délicat Lina Soualem consacré à sa mère, franco-palestinienne
Publié le , mis à jour le

Dans un film délicat et émouvant, Lina Soualem revient sur l’histoire de sa mère, l’actrice et réalisatrice franco-palestinienne Hiam Abbass.

« N’ouvre pas les douleurs du passé », a dit Hiam Abbass à sa fille Lina Soualem. Une phrase qu’elle avait entendu dire par sa propre grand-mère à sa mère. Ce mantra, Lina Soualem l’a fait sien et nous livre « Bye Bye Tibériade », un documentaire intime et pudique sur l’histoire de sa famille maternelle et les raisons qui l’ont poussée à quitter son village de Deir Hanna, en Galilée pour s’installer à Paris – après un premier volet sur ses origines algériennes du côté de son père, l’acteur Zinedine Soualem, dans « Leur Algérie » (2021). Ici, pas d’extraits de films dans lesquels Hiam Abbass a triomphé, « La Porte du soleil », « Les Citronniers », « Une famille syrienne » ou la série « Succession », mais des archives personnelles mêlées à des clichés en noir et blanc sur l’exode de 1948.

Mes rêves ne correspondaient pas à la réalité tracée d’une femme traditionnelle

Cette année-là, les grands-parents de Hiam ont dû quitter Tibériade du jour au lendemain, le grand-père est devenu fou, demandant aux passants: « Avez-vous vu mon âne ? Avez-vous vu mes vaches ? » avant de s’éteindre, laissant sa femme, couturière, élever seule ses neuf enfants. Les ruines de Tibériade ressemblent étrangement à celles de Gaza aujourd’hui. Ce film est un témoignage...

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