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Bruno Guillon au procès de son home-jacking : "Vous avez brisé ma famille"
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L'incident remonte à la nuit du 26 au 27 septembre 2023 lorsqu'une bande de malfaiteurs a fait irruption au domicile de Bruno Guillon situé à Tessancourt-sur-Aubette, dans les Yvelines. En plus du vol de bijoux, montres et sacs de luxe d’une valeur d’environ 100 000 euros, l’agression a pris une tournure particulièrement violente. L’animateur, sa femme et son fils de 14 ans ont été séquestrés et menacés. Comme si cela ne suffisait pas, il a également été attaché puis contraint de supplier ses agresseurs pour sauver sa famille. Une expérience qu’il décrit comme un véritable traumatisme.
Bruno Guillon cash face aux malfaiteurs
Au tribunal, Bruno Guillon n’a donc pas caché son émotion. « Les victimes aujourd'hui, c'est nous », a-t-il confié visiblement bouleversé. C’était avant de dénoncer la violence de l’acte et l’impact profond qu’il a eu sur sa famille. L’animateur a également évoqué la souffrance de son fils, qui, en raison de l’agression, rencontre désormais des difficultés scolaires : « Ils ont brisé la vie d’un gamin de 14 ans. Vous avez brisé une famille et un couple. Nous, ma femme, mon fils et moi, on est condamnés à être malheureux pour le restant de nos jours ».
Un lourd fardeau
C’est donc le lourd fardeau qu’il porte dans sa vie professionnelle que l’animateur a surtout tenu à mettre en avant dans son discours face aux malfaiteurs. Depuis l'agression, il souffre en effet d’un syndrome de stress post-traumatique. Une condition qui affecte son quotidien. « Je vais devoir, pour le reste de mes jours, me justifier quand je fais le clown derrière un micro, et dire que c’est mon métier » a-t-il expliqué afin d’évoquer la difficulté de continuer à mener une carrière publique après un événement aussi traumatisant. Il a notamment exprimé son ressenti face aux commentaires de certains internautes qui l'accusent de ne pas être affecté parce qu’il continue de faire des blagues à l'antenne : « Ça ne part pas, ça ne partira jamais ».
La sentence a été prononcée
Ce procès est en tout cas l’occasion de rappeler que deux des malfaiteurs impliqués dans ce home-jacking avaient déjà été jugés en novembre 2023. Ils ont été condamnés pour enlèvement et séquestration, vol avec violence et appartenance à une association de malfaiteurs. Leurs peines, respectivement de cinq et trois ans d'emprisonnement, ont été assorties de sursis partiels. En attendant le verdict des cinq autres accusés, Bruno Guillon continue donc de faire face aux séquelles de cette nuit de terreur dont il ne pourra jamais effacer les traces.