
"Je fais une dépression" : Natasha St-Pier brise le silence sur son expérience douloureuse à l’Eurovision

Natasha St-Pier représentait la France à l’Eurovision avec sa chanson Je n’ai que mon âme et avait fini à une honorable quatrième place en 2001. Un résultat qui, en apparence, semblait être une réussite. Derrière cette performance se cache pourtant une expérience beaucoup plus douloureuse qu’elle ne l’avait imaginé.
Le parcours particulièrement compliqué de Natasha St-Pier
La préparation de l’Eurovision s’est avérée être un parcours semé d’embûches pour Natasha St-Pier. La chanteuse a en effet raconté qu’elle avait dû travailler sur sa prestation pendant plusieurs mois lors de son passage sur le plateau de Un dimanche à la campagne. Un processus qui l’a pourtant confrontée au côté le plus impitoyable de l’industrie musicale : « Je vais découvrir le côté cruel de ce métier ». La chanteuse se souvient notamment d’un incident survenu lors d’un essayage de costumes : « En même temps, qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ça ? ».
Un profond malaise
Face à cette pression, Natasha St-Pier a donc commencé à douter d’elle-même. « Je suis assez complexée, ça ne va pas bien, je regrette d'avoir dit oui à cet Eurovision » a-t-elle ainsi avoué. Le défi de défendre l’Eurovision auprès du public français n’a d’ailleurs fait qu’accentuer son malaise. : « Je me retrouve à devoir défendre l'Eurovision alors que je n'y connais rien à part que Céline Dion l'a déjà fait ».
La chanteuse confrontée à l’échec
Malgré les encouragements de certains, Natasha St-Pier n’a donc jamais réellement cru en ses chances de victoire. « Je vais finir quatrième, mais dans ma tête, je n’ai pas mis le pied sur une des trois marches du podium. C’est mon premier échec » a-t-elle donc raconté avec émotion. Cette défaite personnelle, malgré une position honorable, l’a d’ailleurs laissée avec un sentiment de profonde déception qu’elle n’osait partager avec ses parents au Canada, de peur de les décevoir.
Quand le choix s’impose
À son retour en France, l’accueil que Natasha St-Pier a reçu a en tout cas été bien plus chaleureux que ce qu’elle attendait. Ce qui a quelque peu apaisé ses craintes. La pression médiatique et professionnelle qu’elle a subi a toutefois été telle qu’elle a fini par sombrer dans une profonde dépression. Une période difficile de sa vie durant laquelle elle a dû choisir entre une hospitalisation ou un retour auprès de sa famille au Canada.