Judith Godrèche évoque son discours lors de la cérémonie des César : « une forteresse complètement fermée »

Personnalité incontournable du cinéma français, Judith Godrèche a honoré la cérémonie des César 2024 de sa présence. La comédienne qui a prononcé un discours particulièrement émouvant dont ses fans se souviendront encore pendant longtemps. Il faut croire qu’elle a toujours montré son engagement envers la cause de la lutte contre les abus et les agressions sexuelles. Elle n’a d’ailleurs pas mâché ses mots, le 8 février dernier, lors de son passage sur France inter en évoquant deux cas d’abus qu’elle aurait subi de la part du réalisateur Jacques Doillon. Ce n’est d’ailleurs pas tout puisque la 7 février, la maman de Noé Boon a décidé de porter plainte contre Benoît Jacquot qu’elle accuse de viol sur mineure. A l’époque, elle n’était âgée que de 15 ans.

Judith Godrèche livre son analyse par rapport à l’absence de réaction de la part du public

Toutes ces épreuves personnelles qu’elle a vécues ont forcément forgé la personnalité de Judith Godrèche. Cette dernière entend en effet apporter sa contribution pour qu’aucune femme ne vive plus jamais ce par quoi elle est passée. D’où le discours particulièrement émouvant qu’elle a prononcé lors de la cérémonie des César : « Depuis quelque temps, je parle, mais je ne vous entends pas. Ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement. Un demi mot. J’ai fait face à une forteresse complètement fermée ». Sur le plateau de Yann Barthès, elle ne cachait donc pas à quel point cette prise de parole l’a allégé. Sa performance était en tout cas, selon elle, très angoissante.

Dans Quotidien, Judith Godrèche s’est donc confiée sans le moindre filtre comme quoi : « Est-ce que je sens que la salle adhère à mon propos ? Non. Maintenant, c’est vrai que c’est compliqué de sentir cette salle. C’est un lieu immense. La salle était éclairée, autant que la scène. C’est une confrontation assez violente ». Elle enchaîne ensuite sur le fait d’avoir eu l’impression de s’être présentée à un dîner de famille où elle n’était pas la bienvenue : « Il faut laisser le temps au cinéma de se déconstruire à chaque individu de se poser les questions qu’il ne s’est peut-être pas encore posé ».