
Mort de Marie Trintignant : Lio découvre une omerta et pète un plomb contre les membres du groupe Noir Désir

C'est un documentaire poignant qui donne la chair de poule. De rockstar à tueur est disponible sur Netflix depuis le 27 mars dernier. L'affaire Cantat nous replonge dans l'un des drames les plus macabres de l'histoire de la musique française : la mort effroyable de Marie Trintignant en 2003, passée à tabac par Bertrand Cantat. Ce docu-réalité retrace, de fil en aiguille, les événements de cette sinistre nuit à Vilnius jusqu'au suicide de Krisztina Rady, l'ex-compagne du chanteur, sept ans après. Témoignages saisissants, confidences inédites, De rockstar à tueur donne une voix aux témoins de cette histoire. Parmi eux, le père de l'un des enfants de Marie Trintignant, Richard Kolinka, et une ancienne collègue et amie proche de la star, Lio, qui a récemment perdu son fils Diégo. Quand vient son tour de s'exprimer, la chanteuse se livre sans retenue en découvrant un pacte du silence monstrueux.
« C'est des grosses merdes ! »
Vers la fin du documentaire, l'indignation de Lio atteint son paroxysme. La chanteuse ne digère pas la découverte de la supercherie orchestrée par Krisztina Rady et les membres de Noir Désir. Sa réaction est sans équivoque : « Je le savais. Je trouve ça odieux. Ces musiciens qui ont entouré et qui ont menti pour Cantat, pour sauver Cantat mais surtout sauver le groupe et tout ce que ça signifiait derrière, en entraînant Krisztina aussi au mensonge, c’est des grosses merdes ! Je le pense oui. » Lio, sans langue de bois, a exprimé avec force ce que plusieurs pensaient à propos de la mort de Marie Trintignant. Ses propos puissants ont résonné avec force, longtemps après la fin du documentaire.
Une « défense collective » sans faille orchestrée de main de maître par les soutiens de Bertrand Cantat dans l'affaire Marie Trintignant
Le docu-réalité lève le voile sur une véritable loi du silence qui entoure Bertrand Cantat. Et ce n'est pas tout : ses compères de Noir Désir y auraient activement participé. Pendant le procès, les membres du groupe ont affiché leur soutien absolu au chanteur. Ces derniers affirmaient haut et fort qu'il n'avait aucune once de violence en lui. Mais aujourd'hui, l'un d'entre eux, qui a souhaité conserver l'anonymat, brise enfin le silence.
« Il y a eu une décision collective… de couvrir les actes de Bertrand Cantat »
La journaliste Anne-Sophie Jahn a eu l'occasion de le rencontrer dans un café discret. Il lui a confié que Bertrand Cantat avait usé de violence vis-à-vis de Krisztina Rady avant que Marie Trintignant ne décède. Il lui a même révélé l'existence de deux anciennes compagnes, également victimes. Et l'une d'elles se serait fait étrangler en 1989. Mais le plus bouleversant reste cette confession du jeune homme : « Il y a eu une décision collective de la part du groupe et de Krisztina de mentir, de couvrir les actes de Bertrand Cantat. » Cette vérité, longtemps enterrée, est un omerto lourd de conséquences. « Ce témoignage, livré plus tôt, aurait peut-être pu sauver deux vies », commente la journaliste.