Pierre Arditi lâche la gauche et s'en prend au NFP : "Cette fois, je ne peux pas"
Pierre Arditi revient sur le devant de la scène, au sens propre comme au figuré. Plus tôt ce mois-ci, il livrait un entretien dans En Aparté, diffusé en clair sur Canal+. Entretien dans lequel il évoquait diverses facettes de sa vie. Parmi celles-ci, sa carrière, alors qu'il a atteint l'âge honorable de 80 ans. Un âge qui le fait tout de même tenir debout, envers et contre tout. C'est au côté de Ludmila Mikael qu'il fait son retour sur les planches, dans la pièce Le Prix. Et si on sait l'acteur diminué après ses malaises à répétition, le battant dit croquer la vie à pleines dents.
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"Je suis malheureux parce que ça va cesser tout ça, à un moment ou à un autre, a dit celui qui partage sa vie avec Evelyn Bouix. Malheureusement, il me reste beaucoup moins à vivre que ce que j’ai déjà vécu. J’y pense tout le temps. Maintenant, tout le temps. Je ne pensais pas à ça moins souvent, mais maintenant, c’est comme ça". Pour pallier sa peur de la mort, il se noie dans ce qu'il aime. "Par exemple, jouer avec Ludmilla, c’est merveilleux, vivre avec la femme que j’aime, tout ça c’est très bien. Sauf que ça me fait encore plus regretter le fait que tout ça ne va plus durer si longtemps que ça", raconte-t-il…
Le comédien porte toujours ses convictions politiques
Outre la scène, Pierre Arditi a, on le sait, des engagements politiques. Fier, il se dit plutôt de gauche. "Jusqu'à preuve du contraire, je [le suis], oui, avait-il dit à RTL. Mais pas n'importe laquelle, a-t-il précisé sur les ondes radiophoniques. Une gauche que j'ai connue, c'est-à-dire une gauche sociale-démocrate. On a l'impression que c'est une insulte maintenant d'être social-démocrate. Ce n'est pas une insulte d'être social et ce n'est pas une insulte d'être démocrate, il faut arrêter". Les choses ont changé...
Pierre Arditi dédaigne le Nouveau Front populaire
"Laisser le RN prendre Matignon, c'est accepter au nom d'une pseudo-souveraineté d'abandonner notre indépendance", a tout de même dit Pierre Arditi. Ce, avant d'étriller le Nouveau Front populaire, "qui s'est formé avec des cœurs sincères, remplis d'espérance", nuance-t-il. "Ces cœurs sincères sont ma famille, j'ai passé ma vie à les soutenir, à voter comme eux et avec eux. Cette fois-ci, je ne le peux pas, déplore Pierre Arditi. Si certains d'entre eux sont des sociaux-démocrates sincères, je le sais, cette alliance contre-nature est désespérante".
A 80 ans, il n'est "pas emballé" par la gauche
"Il y a une tendance qui ne me convient pas, je ne suis pas emballé", a dit Pierre Arditi à RTL au sujet de la branche LFI, visant plus précisément Jean-Luc Mélenchon. "À l'intérieur, il y a des gens estimables aussi, mais la tournure que ça prend aujourd'hui, c'est toujours pareil : qu'est-ce qu'on fait ? La politique, c'est quelque chose de grave, ça décide de la vie et de la mort des gens, c'est pas n'importe quoi, c'est plus compliqué que le théâtre", a-t-il conclu pour formuler le fond de sa pensée.
