Au lieu de vous moquer de Stéphane Séjourné, renseignez-vous sur la dyslexie
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Le nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a récemment fait l’objet d’une dérangeante attention médiatique après avoir achoppé sur des terminaisons et des conjugaisons lors de prises de parole publiques. Certains, notamment le député du Rassemblement national Julien Odoul, s’en sont ouvertement gaussés, sans savoir (du moins on l’espère) qu’ils se moquaient ainsi d’une personne atteinte d’un handicap.
C’est quoi, un handicap? Selon le code de l’action sociale et des familles, «constitue un handicap […] toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant».
La dyslexie est un trouble cognitif, c’est-à-dire qu’elle a des effets sur la boîte à outils dont nous nous servons pour lire et écrire. La définition la plus simple que l’on puisse en donner est celle du Larousse médical: «difficulté d’apprentissage de la lecture et de l’orthographe, en dehors de toute déficience intellectuelle et sensorielle, et de tout trouble psychiatrique».
Ce trouble est mal connu au sein de la population générale: il s’étale sur un spectre qui peut aller de la petite difficulté au handicap…