Débat sur la fin de vie: chez les jeunes, un fort sentiment d’exclusion
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La composition de la Convention citoyenne sur la fin de vie est révélatrice de cette tendance à laisser les 18-24 ans en marge d’un débat qui les concerne pourtant.
Assise en tailleur sur son lit, ensevelie sous une épaisse couverture, Constance[1] replace son respirateur, le regard dans le vide. Derrière elle, le pont de Brooklyn traverse le mur de sa chambre. Une incitation au voyage? La jeune femme aimerait bien. Voilà près de dix ans que rêves et projets sont laissés au placard. En 2014, les médecins lui ont diagnostiqué une leucémie aiguë myéloblastique –une forme de cancer qui touche les cellules de la moelle osseuse.
Exit ses études en arts appliqués, ses compétitions de trail et ses matchs de basket. Aujourd’hui, Constance vit chez ses parents, mais l’hôpital est comme sa deuxième maison. Du haut de ses 25 ans, la Toulousaine a été confrontée à la mort. Après un double pneumothorax à l’été 2022, «j’ai voulu écrire mes directives anticipées pour que la prochaine fois, on me laisse tranquille», confie la jeune femme d’une voix douce, teintée d’une grande maturité.
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Ce terme de «directives anticipées» est relativement méconnu des …