«J’ai dû prendre l’ascenseur avec ma psy, j’ai cru crever»
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Chère Mardi Noir,
Récemment, alors que je me rendais à une séance, je suis tombée sur ma psy devant l’immeuble de son cabinet et nous avons dû prendre l’ascenseur ensemble. C’était si inconfortable, j’ai cru crever. Puis il y a eu deux, trois micro-événements du même genre et, une fois la sensation de gêne passée, je crois que ça m’a soulagée. J’étais intimidée, le cadre m’écrasait, ces grains de sable ont redonné forme humaine à mon analyste et j’avais besoin de ça.
Mais alors qu’est-ce qui se passe lorsque la séance n’a pas tout à fait commencé ou n’est pas tout à fait terminée? Qu’est-ce qui se joue dans ces entre-deux, lorsqu’on est debout, dans la salle d’attente, sur le pas de la porte, lorsqu’on règle ou qu’on remet son manteau? Ces petites choses paraissent se charger de beaucoup (trop?) de sens, comme si un concentré de nous se logeait là, à la lisière des séances.
Merci beaucoup pour votre travail!
Noémie
Chère Noémie,
Merci pour cette question pleine de sens que j’ai envie d’agrémenter de tous les petits gestes de la part des psys que nous sommes parfois enclins à interpréter, comme si chaque petit truc hors du cadre restait aussi dans ce cadre de l’analyse. Avant tout, je reviens sur ce que vous dites et du fait de croiser son psy ailleurs qu’au sein du cabinet. De cela, j’avais déjà parlé, avec l’exemple, enfant, quand on croise son instit’ au supermarché ou n’importe…