« La colère peut être positive et libératrice » : la psychologue Monique de Kermadec explique comment gérer cette émotion
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Aucune émotion n’est négative, la colère pas plus qu’une autre. Mais encore faut-il l’éduquer… La psychologue et psychanalyste Monique de Kermadec nous donne quelques clés.
Voilà encore « maman qui pique sa crise »… Dans l’inconscient collectif, la colère est la marque d’une absence de self-control, surtout quand elle explose en apparence « pour un rien », et pire encore quand elle est exprimée par une femme… Bien gérée pourtant, explique Monique de Kermadec*, elle permet de dénouer des situations de souffrance, d’affirmer nos besoins, voire de sauver nos relations. Pour un peu, on l’adorerait !
On parle volontiers d’agacement, d’irritation, de mouvement d’humeur… Quand commence la colère ?
Monique de Kermadec. À vrai dire, l’agacement, l’irritation, la frustration, un sentiment de blessure marquent déjà le début de la colère. Spécialement, si la même chose nous irrite à répétition. On est alors bien conscient qu’une limite a été franchie et la colère est déjà ressentie. Mais on n’est pas encore dans les mots ou l’action : on peut être irrité et agité dans nos mouvements, mais on fait comme si de rien n’était, on essaie de se contenir. Et puis à un moment, il y aura cette petite (…)