Chronique d’une mère : le jour où les congés parentaux seront égalitaires

Toutes les deux semaines, je vous raconte mes joies et mes déboires de mère. Du cynisme gentillet, quelques réflexions féministes, et un peu de mièvrerie : ce billet d’humeur promet d’être aussi schizophrénique que la parentalité.
Imaginez. Nous sommes en 2025 (oui, je suis une personne optimiste), et les congés parentaux sont enfin égaux. Ce rêve, je le fais à la suite de la tribune publiée dans « Libération » en juillet 2023. Des militants et universitaires y expliquent très justement qu’il « n’existe pas un parent principal, la mère, et un parent secondaire ». Il ne m’en fallait pas plus pour plonger dans une douce dystopie, où les pères et co-parents, quand ils existent, seraient aussi présents dans la vie du nouveau-né que les mères.
Les conséquences sont si vastes que je ne sais pas par où commencer cette chronique. Déjà, le décalage interstellaire entre le quotidien des hommes, retournés au travail, et celui des femmes, restées avec leur enfant, serait inexistant. Finis, les pères et co-parents qui rentrent du travail en ayant eu des conversations sensées avec d’autres adultes, tandis que la mère, toujours pas douchée à 18h30, aura passé sa journée à bercer un nourrisson, changer des couches, faire des machines, manger un bout de pain sec, pris tous les rendez-vous médicaux du bébé, et oublier comment interagir avec tout être humain de plus de 4 semaines.
Non, les mères et les co-parents sont désormais...
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