Faut-il forcer son enfant à finir son assiette ? La réponse de deux expertes

Vous avez beau vous décarcasser pour lui cuisiner des plats sains et équilibrés, votre enfant en laisse systématiquement la moitié, quand il ne refuse pas tout simplement d’y goûter. Faut-il pour autant le forcer à finir son assiette ? Éclairage d’Alexia Challan-Belval et Aurélie Grimaud-Daunizeau, autrices d’« Au secours, mon enfant ne mange rien ! ».
« Finis ton assiette ! », « Si tu ne goûtes pas, tu n’auras pas de dessert ! », « Pense aux enfants qui n’ont rien à manger ! » Quel parent, exaspéré de voir son enfant bouder une fois de plus ses haricots verts ou sa soupe de potimarron, n’a pas déjà prononcé ces mots ?
Alors que les publicités nous vendent des repas de famille idylliques, où les enfants dévorent à pleines dents leur poulet-purée ou même une assiette de brocolis, la réalité est souvent bien moins édulcorée. Dans de nombreuses familles, les repas virent souvent au bras de fer avec un enfant récalcitrant à manger, voire simplement à goûter ce qui lui est proposé.
Mais pourquoi les repas cristallisent-ils tant de crispation ? D’abord parce que les parents y charrient beaucoup trop d’attentes. « La pression est d’abord liée au fait qu’ils veulent lui proposer des choses bonnes pour lui », explique Alexia Challan-Belval, psychologue pour enfants et co-autrice avec la psychomotricienne, Aurélie Grimaud-Daunizeau, d’« Au secours, mon enfant ne mange rien ! »...