Grossesse et endométriose font-elles bon ménage ?

Si l’endométriose apparaît comme une cause fréquente d’infertilité féminine, elle n’empêche pas d’obtenir une grossesse. Mais comment celle-ci se déroule-t-elle quand maladie il y a ? Témoignages et avis de pros.

L’endométriose touche 10% des femmes. Cette maladie liée à la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus – ou à l’intérieur de l’utérus, on parle alors d’ adénomyose – demeure une cause d’infertilité féminine. De là à devoir recourir à la médecine pour tomber enceinte ? La sage-femme Sophia Rakrouki, spécialiste du sujet, rappelle qu’environ 60 à 70 % des femmes atteintes d’endométriose ne rencontreront pas de problèmes d'infertilité, du moins raccrochés à leur endométriose. Et après ? Si l’endométriose n’est pas synonyme d’impossible fécondité ou d’un parcours du combattant, quid de la grossesse en elle-même, sous le même toit que la maladie ?

Être enceinte, l’équivalent de neuf mois de tranquillité sous pilule ?

Face au diagnostic de l’endométriose, les pilules progestatives ou oestroprogestatives font partie des traitements hormonaux de première intention, tel que le recommande la HAS*. « En bloquant l’ovulation et les règles, on atténue possiblement les symptômes », commente la sage-femme Sophia Rakrouki, qui ajoute que l’endométriose étant une maladie inflammatoire, le fait de moins en souffrir de manière cyclique contribue à baisser...