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Le tabou de l'enfant préféré : enquête sur un sentiment indicible

Le tabou de l'enfant préféré : enquête sur un sentiment indicible
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Depuis une semaine, l’affaire Alain Delon met sur le devant de la scène un tabou familial universel. On ose souvent à peine se l’avouer et, pourtant, il existe souvent dans les fratries un enfant préféré. L’égalité est-elle impossible ? Est-elle d’ailleurs souhaitable ? Enquête sur des sentiments indicibles.

Cet article a initialement été publié en 2017.

Penchée sur un carton de photos, Agathe Villanova, féministe convaincue et femme politique énergique, est en larmes. Elle trie les affaires de sa mère, décédée un an plus tôt. Un cliché en particulier la fait pleurer. Elle doit avoir 7 ou 8 ans. Blottie contre sa mère qui l’entoure de ses bras, elle sourit à l’objectif. Mais, dans le coin droit, une autre fillette, les bras ballants, vient troubler ce tendre souvenir : Florence, sa jeune soeur. Cette photo ouvre les yeux à Agathe. Elle réalise ce qu’elle refusait d’admettre depuis des années, malgré les plaintes et les chagrins de Florence : elle était bien la préférée de sa mère. Cette scène est tirée de « Parlez-moi de la pluie », un film d’Agnès Jaoui, un petit bijou de psychologie – qui ne traite pas uniquement des rapports entre soeurs –, actuellement sur les écrans. Dans la vraie vie aussi, les familles connaissent cette problématique du « chouchou ».

Selon les parents, pas de favori dans la fratrie

Pourtant, si vous interrogez les parents sur la différence de sentiments qu’ils éprouveraient pour leurs...

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