Sommeil de bébé : enquête sur le business des marchands de sommeil

Gadgets sophistiqués, médecines douces, coachs sans formation médicale... Les parents épuisés sont prêts à tout pour faire dormir leur bébé. Enquête sur un marché en plein boom.
Ses quatre premiers mois, Tilia a bien dormi. Jusqu’à ce qu’un virus vienne tout détraquer. « Ses phases d’éveil nocturne duraient deux heures, j’étais à bout. J’ai fini par dire à mon mari : “Je sais que ce n’est pas rationnel, mais je veux mourir.” Je ne supportais plus cette fatigue et cette irritabilité constante », se souvient sa mère. Laurène est loin d’être seule dans cette galère. Comme elle, 56 % des parents déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil, et 32 % rapportent un trouble chez leur enfant de moins de 3 ans*.
Pour ces adultes exténués, le corps médical est rarement d’un grand secours. Layla, cheffe de projet digital de 40 ans, se souvient encore des mots du médecin le jour où elle a été admise aux urgences peu de temps après la naissance de sa fille. Elle avait fait une crise d’angoisse. « Il m’a auscultée en disant : “C’est comme ça, un bébé ça ne dort pas !” Mais priver quelqu’un de sommeil est une technique de torture, on devient des animaux ! » Face à l’indifférence, les parents se mettent en quête de solutions.
De nouvelles méthodes
Veilleuse, peluche qui émet des bruits blancs (fréquence sonore permettant de masquer les bruits environnants, comme le son uniforme d’un...
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