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Et si le temps était venu de manger les riches?

Et si le temps était venu de manger les riches?
Publié le , mis à jour le

Les classes supérieures bénéficient d’un totem d’impunité et peuvent instagrammer sans conséquence leurs trois smash burgers du Marais.

Des festins de ministres aux aides alimentaires, des burgers à la truffe à l’accaparement des terres, du brevetage du vivant au monopole du bon goût, en passant par la grossophobie, l’agrobusiness, le Nutri-Score ou les scandales sanitaires, la nourriture est un plaisir pour qui en a les moyens, mais aussi un instrument de pouvoir et de coercition, qui laisse sur leur faim les plus démuni·es…

Dans Mangez les riches – La lutte des classes passe par l’assiette, paru le 6 octobre 2023 chez Nouriturfu, Nora Bouazzouni pose la question qui tue: et si le temps était venu de manger les riches? Nous publions ici quelques extraits de cet ouvrage.

Nous, c’est le (bon) goût

Personne n’échappe à son jugement et pourtant, le bon goût n’est pas une loi naturelle universelle anhistorique. Ce qui est considéré comme «bon à manger et bon à penser», pour citer l’anthropologue Claude Levi-Strauss, ne l’était pas nécessairement il y a trente ans ou trois siècles. Les normes sociales, sanitaires ou médicales évoluent et diffèrent en fonction des lieux, des époques, des cultures.

Aujourd’hui, par exemple, il est de bon ton pour les classes occidentales …

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