Vins rosés : pourquoi sont-ils de moins en moins roses ?

Osez la couleur ! Tel pourrait être le fil directeur pour choisir une bouteille de rosé. Trop pâle, il risquerait de décevoir par son absence ou son excès d’arômes.
De lait de rose à bois de rose, en passant par barbe à papa et magenta, les experts ont identifié 140 nuances de rosés. Sur la carte des terroirs, elles s’étendent de la Provence au Sud-Ouest en passant par la Corse et le Jura. La couleur renseigne sur l’origine du vin, mais surtout sur la manière dont il a été vinifié. Soit le raisin, toujours rouge, est pressé comme le blanc et délivre un vin clair et floral comme en Provence. Soit le rosé est obtenu par saignée : le jus est soutiré pendant la macération de raisins rouges. Le liquide obtenu est coloré, plus charpenté avec des arômes de fruits rouges et d’épices.
Un vin rosé de moins en moins coloré et avec moins d’arômes
Aussi étonnant que cela paraisse, les rosés sont de moins en moins roses. Une tendance encouragée par la demande américaine. Pour ce faire, les raisins sont pressés sitôt la vendange, et de moins en moins d’arômes sont extraits du cépage. Pour compenser, les vignerons utilisent des levures aromatiques en cave. Et les vins ont des goûts « artificiels » de fraises (…)