C'est mon histoire : « Le jour où ma psy est morte »
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Après la naissance de son fils et un burn-out, Margaux entreprend une thérapie. Jusqu’au jour où sa psychiatre disparaît brutalement...
Pourtant, j'était si bien entourée !
C’est deux ans après la naissance de mon fils que j’ai poussé la porte de son cabinet pour la première fois. J’avais 35 ans et, comme toutes les femmes de ma famille, je pensais que voir un psy c’était un truc de personne fragile. Or moi je n’étais pas fragile. J’étais capable de tout mener de front, ma carrière dans les ressources humaines, la vie sociale qu’on avait construite avec mon mari, Abel, mes cours de chant, et ce nouveau rôle de mère qui me remplissait d’autant de craintes que de joies. Mon fils Camille, je l’avais aimé tout de suite. J’avais trouvé ça simple, pas comme ce que m’en avaient dit certaines de mes copines qui se sentaient parfois complètement démunies.
J’avais eu la chance de grandir auprès d’une mère très aimante. De quoi me forger un modèle pour toute une vie. D’ailleurs, pendant les premiers mois, elle nous a beaucoup aidés. Elle passait à la maison remplir le frigo ou ranger le linge avant de s’éclipser pour ne pas nous déranger. Mes copines me jalousaient cette mère parfaite. Comme tous les jeunes parents, j’avais bien besoin de ce soutien. Mon travail était très prenant et mes nuits, courtes. Je ne voulais pas être mise sur la touche, alors je fonçais bille en tête. Je...