Chérophobie : pourquoi certaines personnes ont peur d’être heureuses ?
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C’est le « life goal » de beaucoup d’entre nous, mais aussi le cauchemar de rares personnes. La chérophobie, ou la crainte du bonheur, touche ceux qui refusent la joie. Explications.
Ne vous méprenez pas, tout le monde ne cherche pas le bonheur. Au contraire, certain·es ont la phobie de l’épanouissement. Peur du bonheur ? L’idée semble étrange mais il s’agit bel et bien d’une phobie. Si celle-ci n’est pas encore répertoriée dans le manuel de psychologie, le DSM-5, plusieurs professionnels de la santé mentale l’ont déjà théorisée. Ainsi, certaines personnes fuiraient toutes les pensées positives qui pourraient les rendre heureux. Voici comment l’expliquer.
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Le revers de la médaille
En fait, les chérophobes craignent le bonheur, non pas parce qu’ils ne souhaitent pas ressentir de joie ni d’épanouissement, mais parce qu’atteindre cet état positif sous-entend qu’il peut disparaître aussi vite qu’il est arrivé, ou bien laisser place brutalement à des pensées bien plus noires. Imaginer le pire, tout le temps. « Certaines personnes ne veulent pas être heureuses et surtout extrêmement heureuses », affirme Dan Weijers, chercheur en philosophie à l’Université Victoria de Wellington en Nouvelle-Zélande. Parmi les raisons évoquées ? « Elles craignent que trop de bonheur n’apporte du chagrin. »
Les conséquences pour ces personnes qui s’interdisent les émotions…