Vaut-il mieux un père malgré lui qu’un père absent ? 5 questions à un psy
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Faut-il imposer à un père de rendre visite à son enfant ? L’investissement forcé d’un parent est-il préférable à une absence ? Réponses d’une psychologue.
Alors qu’Emmanuel Macron ouvre le débat dans ELLE autour d’un « devoir de visite » des pères dans les familles hétéroparentales, une question se pose. Pour l’enfant, vaut-il mieux un père à qui la paternité est imposée qu’une absence totale de figure paternelle ? Comment ces schémas l’impactent-il ? Pour le parent, est-ce vraiment une solution ? Nous avons posé 3 questions à Juliette Michel, psychologue clinicienne, qui reçoit régulièrement des enfants et adolescents.
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ELLE. Quelle est la différence entre ce qu’apporte la figure paternelle et la figure maternelle à l’enfant ?
Juliette Michel. Il existe un débat chez les psychologues, à savoir : y a-t-il une différence entre les deux parents. Est-ce qu’une mère ne peut pas avoir les forces attribuées au masculin ? Et inversement ? Le consensus est que le rôle maternant – pas forcément exercé par la femme, est plutôt dans la douceur, le fait de rassurer. Le rôle paternant, lui, serait plus situé dans l’ouverture au monde, excitation (dans le bon sens du terme), la curiosité, le jeu. Le père pousserait à sortir du cocon et à expérimenter. Souvent, il y a également un consensus sur le fait que...