Verstappen, c’est bientôt fini ?
Max Verstappen pourrait ne pas faire long feu en Formule 1. Arrivé dans la discipline en 2015, faisant directement le grand saut depuis le championnat d’Europe de Formule 3, le double champion du monde est sous contrat avec l’écurie Red Bull Racing jusqu’au terme de la saison 2028. Mais pour ce qui est d’aller au-delà, rien ne semble très clair. « Je suis inquiet pour la discipline que j’ai toujours appréciée, a-t-il confié dans un entretien accordé au quotidien néerlandais De Telegraaf, confirmant les doutes déjà exprimés par le passé. C’est toujours le cas, mais seulement dans une certaine mesure. »
Alors qu’il a souvent exprimé ses réticences vis-à-vis de certaines décisions prises par les dirigeants de la F1 ces dernières années, notamment l’introduction d’une course sprint à dose homéopathique pour le moment, Max Verstappen assure qu’il n’est pas « totalement opposé au changement » mais souligne que « ces changements doivent profiter à la Formule 1 ». S’interrogeant sur la nécessité de « changer les choses lorsqu’elles fonctionnent bien », le double champion du monde assure que « la séance de qualifications traditionnelle est un excellent format, il ne faut pas que tout tourne autour de l’argent ». Une réflexion qui pourrait avoir des conséquences directes sur son avenir en F1 au-delà de son contrat actuel avec l’écurie basée à Milton Keynes.
Verstappen : « Je me demande parfois si cela en vaut encore la peine »
« Il s’agit de bien-être, de la façon dont vous vivez les choses et non de votre salaire, ajoute-t-il. J’ai l’impression de devoir en faire trop et de négliger d’autres choses que j’aime faire, alors je me demande parfois si cela en vaut encore la peine. » Ce qui irrite notamment Max Verstappen, ce sont les activités annexes au pilotage, liée au marketing, aspect largement mis en avant par le groupe Red Bull. « Les jeudis des week-ends de course peuvent être très longs en fonction de l’endroit où nous nous trouvons et, en dehors des Grands Prix, il y a beaucoup de travail en simulateur, résume-t-il. Par exemple, je perds plus d’un mois par an à cause du marketing. A un moment donné, vous n’avez plus envie de faire tout ça. »
Malgré tout, Max Verstappen écarte l’idée de rompre son contrat avant son échéance, notamment si son écurie échoue à aborder le tournant que sera la réglementation technique et moteur 2026 même si la perspective de ne pas être aux avant-postes lui déplait. « Je ne me vois pas évoluer en milieu de peloton pendant trois ans, prévient-il. Dans ce cas, je préférerais rester à la maison ou faire autre chose. Mais je ne m’attends pas à ce que cela se produise. » De quoi mettre la pression sur Adrian Newey pour le développement du châssis mais également sur Ford, qui participe désormais au développement du moteur que Red Bull Racing utilisera à partir de 2026.
