Amputé, Mathieu Lartot va pouvoir retrouver certains plaisirs…
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Mathieu Lartot sera bien présent au Stade de France le 8 septembre prochain pour le coup d’envoi de la Coupe du monde. Mieux, il sera même installé au pupitre des commentateurs pour France Télévisions. Le journaliste a en effet remporté sa bataille contre le cancer qui l’avait contraint à se retirer de l’antenne. Comme attendu, il s’est fait amputer de la jambe mais sa convalescence express aura déjoué tous les pronostics. De qui l’étonner lui-même comme ses médecins…
« Même si je m’étais projeté pour revenir le plus rapidement possible, je ne pensais pas aller aussi vite tout comme les kinés et les médecins. Ils sont assez bluffés et surpris », a-t-il ainsi raconté dans les colonnes de Paris-Match. Dès l’annonce de sa récidive, Mathieu Lartot s’était préparé à cette amputation. « Quand la chirurgienne m’a annoncé la récidive du cancer, c’est moi qui lui ai posé la question: ‘Vous allez m’amputer?’ Elle a hoché la tête. J’ai répondu : ‘On y va.’ Elle était surprise, mais c’était ça ou je mourais. Il n’y a pas le choix », a-t-il révélé.
Après la maladie il doit y avoir une vie
La jambe du spécialiste rugby, qui s’était fait poser une prothèse à 18 ans lorsqu’il a été une première fois victime d’un cancer, était de toute façon condamnée à terme, récidive ou non. « Je pouvais difficilement plier le genou, ma jambe était atrophiée, elle faisait quatre centimètres de moins que l’autre. Je compensais beaucoup, j’avais mal au dos… Je savais qu’un jour j’allais repasser sur le billard, a-t-il expliqué. Ma prothèse avait une durée de vie limitée. La chirurgienne qui m’a opéré m’a même dit que même s’il n’y avait pas eu de nouveau cancer, il aurait été impossible de changer la prothèse. J’aurais perdu ma jambe. C’était inéluctable. »
Cette amputation a d’ailleurs eu un effet libérateur pour Matthieu Lartot. « Mais c’était ça ou je mourais. Il n’y a pas le choix ! Il faut accepter que sa vie ne sera pas la même. Je ne suis pas du genre à me morfondre. Physiquement c’est très exigeant ce que je vis. Il fallait que mon cerveau soit prêt à mener cette rééducation. Je me projette dans le positif, a-t-il souligné. Bientôt je vais pouvoir skier, pédaler, tout ce qu’il m’était impossible de faire depuis 25 ans. Après la maladie il doit y avoir une vie. »