Bailet, la frayeur vécue de l'intérieur
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Publié le , mis à jour le
Samedi dernier, Matthieu Bailet a pris la 28ème place de la descente de Crans-Montana en Suisse. Surtout, en raison d’une erreur, le Français a réalisé un incroyable saut de plusieurs mètres avant de se rattraper et de terminer sa course. Il est revenu sur cet épisode qui aurait pu mal se terminer.
Samedi, la Suisse a réalisé un triplé avec la victoire de Franjo Von Allmen devant ses compatriotes Marco Odermatt et Alexis Monney à l’occasion de la descente de Crans-Montana en Suisse. Mais ce n’est pas la seule image de la journée. En effet, un peu plus tôt dans cette épreuve, un descendeur français n’est pas passé loin de la catastrophe : Matthieu Bailet. Le skieur de 28 ans s’est élancé pour son run mais s’est rendu coupable d’une erreur à l’amorce d’un saut qui l’a littéralement élevé dans les airs à plusieurs mètres de hauteur et plusieurs dizaines de mètres de longueur.
Tous les observateurs, spectateurs et téléspectateurs ont alors pensé au pire en voyant Bailet s’agiter, comme en lévitation, mais il est parvenu à se remettre en bonne position pour tenter un « atterrissage » sans fracas. Et le Niçois s’est brillamment rattrapé et a même pu poursuivre sa descente. Au moment de franchir la ligne d’arrivée, Matthieu Bailet était évidemment heureux d’être entier. Il a pris la 28ème place de cette descente mais son saut est resté dans les annales.
Si l’Azuréen a évidemment surfé sur la popularité de son vol plané, il n’en n’a pas pour autant oublié ce qu’il a pu ressentir à ce moment-là. Joint par Le Parisien, il a raconté ce saut : « On arrivait depuis le haut du parcours sur un virage en pied droit, c’est-à-dire qui va vers la gauche. D’un coup, il y avait une cassure, et on se devait d’avoir un minimum de direction à ce moment-là, puisque le saut est en partie en virage. La complexité, c’est de tourner sans mettre trop de pression sur les appuis. J’étais très engagé et j’aurais dû switcher un peu plus rapidement. Je suis arrivé sur le saut avec une certaine pression, et avec notre matériel, qui est agressif, très rapide, ça a fait un effet ressort et ça m’a littéralement propulsé. »
Lorsqu’on revoit les images du saut, on se rend compte à quel point le Français est en suspension dans les airs. L’instant est à la fois beau, saisissant et effrayant tant la pente est vertigineuse ensuite. « Les coachs ont mesuré le saut à près de 60 m en longueur, mais le plus impressionnant, c’est la hauteur, estime Bailet toujours au Parisien. On a déjà sauté 60 m, mais quand on est à 2-3 m du sol et que c’est calculé et prévu, c’est une chose. Là, se retrouver à 5-6 m de haut, sans que ce ne soit prévu, avec beaucoup de temps en l’air, beaucoup de déséquilibre… C’est là que ça devient dangereux. » Plus tard dans l’interview, le Niçois explique qu’il aime partager ces émotions à travers un saut par exemple.
Pour autant, le descendeur est aussi très lucide sur ce qu’il s’est passé et ce à quoi il a échappé. « Est-ce que j’ai eu peur ? Bien sûr, avoue t-il. Les premières secondes, sincèrement, c’est la panique totale parce que moi je monte, et la piste, elle, descend donc il y a quelque chose qui ne va pas. Le cerveau rentre alors dans un état complètement différent. Il se met en mode survie. Pendant une fraction de seconde, la seule chose qui compte, c’est finir debout. Et le cerveau va tellement vite qu’on a l’impression que le temps passe très doucement. J’ai eu l’impression d’avoir eu énormément de temps en l’air alors que j’étais à 110 km/h, donc j’en ai eu très peu en réalité. »
Samedi, la Suisse a réalisé un triplé avec la victoire de Franjo Von Allmen devant ses compatriotes Marco Odermatt et Alexis Monney à l’occasion de la descente de Crans-Montana en Suisse. Mais ce n’est pas la seule image de la journée. En effet, un peu plus tôt dans cette épreuve, un descendeur français n’est pas passé loin de la catastrophe : Matthieu Bailet. Le skieur de 28 ans s’est élancé pour son run mais s’est rendu coupable d’une erreur à l’amorce d’un saut qui l’a littéralement élevé dans les airs à plusieurs mètres de hauteur et plusieurs dizaines de mètres de longueur.
Tous les observateurs, spectateurs et téléspectateurs ont alors pensé au pire en voyant Bailet s’agiter, comme en lévitation, mais il est parvenu à se remettre en bonne position pour tenter un « atterrissage » sans fracas. Et le Niçois s’est brillamment rattrapé et a même pu poursuivre sa descente. Au moment de franchir la ligne d’arrivée, Matthieu Bailet était évidemment heureux d’être entier. Il a pris la 28ème place de cette descente mais son saut est resté dans les annales.
Si l’Azuréen a évidemment surfé sur la popularité de son vol plané, il n’en n’a pas pour autant oublié ce qu’il a pu ressentir à ce moment-là. Joint par Le Parisien, il a raconté ce saut : « On arrivait depuis le haut du parcours sur un virage en pied droit, c’est-à-dire qui va vers la gauche. D’un coup, il y avait une cassure, et on se devait d’avoir un minimum de direction à ce moment-là, puisque le saut est en partie en virage. La complexité, c’est de tourner sans mettre trop de pression sur les appuis. J’étais très engagé et j’aurais dû switcher un peu plus rapidement. Je suis arrivé sur le saut avec une certaine pression, et avec notre matériel, qui est agressif, très rapide, ça a fait un effet ressort et ça m’a littéralement propulsé. »
Bailet : « De la peur ? Bien sûr »
Lorsqu’on revoit les images du saut, on se rend compte à quel point le Français est en suspension dans les airs. L’instant est à la fois beau, saisissant et effrayant tant la pente est vertigineuse ensuite. « Les coachs ont mesuré le saut à près de 60 m en longueur, mais le plus impressionnant, c’est la hauteur, estime Bailet toujours au Parisien. On a déjà sauté 60 m, mais quand on est à 2-3 m du sol et que c’est calculé et prévu, c’est une chose. Là, se retrouver à 5-6 m de haut, sans que ce ne soit prévu, avec beaucoup de temps en l’air, beaucoup de déséquilibre… C’est là que ça devient dangereux. » Plus tard dans l’interview, le Niçois explique qu’il aime partager ces émotions à travers un saut par exemple.
Pour autant, le descendeur est aussi très lucide sur ce qu’il s’est passé et ce à quoi il a échappé. « Est-ce que j’ai eu peur ? Bien sûr, avoue t-il. Les premières secondes, sincèrement, c’est la panique totale parce que moi je monte, et la piste, elle, descend donc il y a quelque chose qui ne va pas. Le cerveau rentre alors dans un état complètement différent. Il se met en mode survie. Pendant une fraction de seconde, la seule chose qui compte, c’est finir debout. Et le cerveau va tellement vite qu’on a l’impression que le temps passe très doucement. J’ai eu l’impression d’avoir eu énormément de temps en l’air alors que j’étais à 110 km/h, donc j’en ai eu très peu en réalité. »
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