Canal, c’est fini !
Trois ans après, tout est oublié. Enfin pour Sébastien Thoen et Vincent Bolloré. Renvoyé avec fracas de Canal+ après un sketch parodiant l’émission de CNews L’Heure des Pros, présentée par Pascal Praud, tête de pont du groupe Bolloré, l’humoriste s’apprête en effet à retrouver l’antenne de Canal+. L’ancien trublion d’Action discrète sera à l’affiche de Merci Patron, auto-fiction qu’il a écrite avec Alexandre Gonzalez.
Annoncé l’été dernier, ce retour de Sébastien Thoen risque de faire grincer quelques dents, notamment celles de la trentaine de salariés virés de Canal+ pour lui avoir apporté leur soutien après son éviction. Parmi eux, de nombreux salariés du service des sports dont Stéphane Guy, le commentateur vedette de la chaîne cryptée. Celui-ci avait en effet adressé à l’antenne un message à Sébastien Thoen, à la mi-temps de Montpellier-PSG (1-3) quelques jours après son éviction.
Canal condamné pour licenciement abusif
« Je veux saluer l’ami Sébastien Thoen qui n’a pas eu la sortie qu’il aurait méritée. On lui souhaite bon vent. On sait que le bel esprit de Marie Portolano permettra d’assurer la continuité dans le Canal Sports Club. Il n’y a pas de doute là-dessus », avait-il lancé avant de citer Coluche, « l’un des fondateurs de notre belle chaîne : il faut se méfier des comiques parce que, quelquefois, ils disent des choses pour plaisanter. »
« Stéphane (Guy), je lui avais déjà dit plusieurs fois que ce n’était pas son antenne, qu’il ne pouvait pas l’utiliser pour dire des choses qui lui passaient par la tête. Moi-même, je ne me suis jamais permis ça », avait justifié Maxime Saada, le président de Canal+. Mais ces justifications n’avaient pas convaincu les Prud’hommes, qui avaient condamné la chaîne cryptée pour « licenciement abusif » puisqu’«il n’avait commis aucune faute», l’obligeant à verser 260 000 euros.
