Cécile Grès, les révélations alarmantes
En 2021, une étude révélait que 24 % des athlètes ayant participé à des Jeux Olympiques ont ressenti une détresse psychologique une fois l’événement fini. Dans sa chronique pour l’émission C l’hebdo sur France 5, samedi, Cécile Grès : alerte sur la santé mentale des sportifs. La journaliste a d’abord pris pour exemple la star des bassins, Michael Phelps, pour qui le pourcentage est encore plus important.
« La dépression pot-olympique existe vraiment ! Ça touche 70 à 75 % des gens. On travaille pendant quatre ans et pis en 30 secondes c’est terminé. Et il faut de nouveau attendre quatre ans de plus. On se sent presque perdu, on ne sait plus quoi faire, où aller, ni même qui on est », déclarait en octobre 2022 l’Américain aux 23 titres olympiques, qui a lui-aussi sombré dans la dépression, songeant même au suicide.
En 2021 une étude révélait que 24% des athlètes ayant participé à des Jeux Olympiques ont ressenti une détresse psychologique une fois l’événement terminé : @cecilegres alerte sur la santé mentale des athlètes dans #CLHebdo ⬇️ pic.twitter.com/8d9n2Wnx6k
— C l’hebdo (@clhebdo5) February 17, 2024
?ref_src=twsrc%5Etfw’]
« Je ne savais plus qui j’étais vraiment après mon titre olympique »
L’ex-judokate française, Emilie Andéole, médaillée d’or à Rio en 2014, a elle aussi été victime de ce traumatisme post-olympique. « Ma médaille a pris le dessus sur moi, sur ma personnalité, je ne savais plus qui j’étais vraiment après mon titre olympique, a-t-elle raconté. Ça a été très compliqué à gérer. Je pleurais pour un rien, je pouvais me réveiller de douleurs la nuit. J’ai vécu une année (post-olympique) vraiment très dure. Je gardais le sourire de façade mais ça a été violent intérieurement. »
Emilie Andéole estime alors qu’il faudrait également que les athlètes suivent une préparation post-olympique. « Maintenant je suis capable d’en parler ouvertement, ça aussi ça a été un énorme travail, ça a été un long cheminement, a-t-elle ajouté. On est pas des super-woman ou des super-man, on est comme tout le monde, nous aussi on a des faiblesses, on est pas des robots et c’est tout à fait normal. » La santé mentale des sportifs de haut niveau est un sujet à prendre au sérieux et que ces derniers abordent de plus en plus publiquement.
