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Déglingué de toutes parts, le ras-le-bol de David Douillet contre L'Equipe

Déglingué de toutes parts, le ras-le-bol de David Douillet contre L'Equipe
Publié le , mis à jour le
Double champion olympique chez les poids lourds, David Douillet garde un souvenir amer de sa préparation aux Jeux de Sydney.
Si Teddy Riner l’a dépassé depuis longtemps, autant en terme d’aura que de palmarès, David Douillet n’en demeure pas moins l’un des plus grands judokas de l’histoire. Ses deux sacres olympiques, associés à ses quatre titres de champions du monde en ont même fait, à la fin du siècle dernier, le judoka le plus titré de l’histoire, son palmarès dépassant celui du Japonais Yamashita, la référence en la matière.

La quête de son deuxième titre olympique avait été particulièrement compliquée. La faute à un grave accident de moto en 1997 et des blessures en série qui avaient pourri son olympiade jusqu’à Sydney. « J’ai subi deux opérations, et ça m’a beaucoup affaibli. Et après j’ai eu des séquelles au niveau du dos qui se sont vraiment amplifiées. Je n’ai pas pu m’aligner aux Mondiaux 1999, et j’ai ensuite fait ce que je pouvais avec ce qu’il me restait comme physique pour être présent aux Jeux 2000 », a-t-il récemment confié dans une interview accordée à Ouest France.

"Tout était bon pour me déglinguer"


Certains proches ont même tenté de le dissuader de se présenter aux Jeux. « Eux pensaient que c’était un coup de poker, raisonnaient par rapport à la notoriété, au prestige, etc. Mais ils n’avaient pas compris que je m’en foutais de tout ça », a-t-il expliqué, assurant qu’il était sûr de lui : « je suis le champion olympique sortant, et je reviens à mon rythme, je sais où j’en suis. À trois semaines des Jeux, je participe à un tournoi où je me règle, et je fais 3e. Je sais à ce moment-là ce qu’il va se passer aux JO. Je suis confiant, rassuré sur mon état. »

Les critiques dans les mois qui ont précédé les Jeux n’en ont pas moins été violentes.  A l’heure du sacre, tel Aimé Jacquet en 1998, il songe à ses contempteurs. « Je pense à tous ceux qui m’avaient enterré, en fait. Il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. Quand vous gagnez, vous êtes très jalousé, très critiqué. C’était un peu le cas à l’époque, notamment de certains de vos confrères, d’un quotidien sportif très connu…, a-t-il lancé. Tout était bon pour me déglinguer, et j’en avais un peu ras-le-bol. On m’avait enterré dans le monde des médias, certains au sein de la fédération, dans mon entourage, parfois, au sein du staff médical du judo aussi. C’était une espèce de revanche face à ce petit monde de sachants qui ne savaient rien. Je ne minimisais pas mon plaisir, alors. Je savais que c’était le dernier combat, en plus, c’était intense. »
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