Grosse polémique pour le biathlon français
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Alors que la station du Grand Bornand s’apprête à recevoir une étape de la Coupe du monde de biathlon, certains dénoncent un scandale.
La Coupe du monde de biathlon a repris ses droits. Durant dix jours, les biathlètes avaient en effet rendez-vous à Kontolhiati en Finlande pour disputer les premières épreuves de la nouvelle saison. Ils ont tout juste eu le temps de repasser par chez eux puisqu’ils sont attendus dès jeudi à Hochfilzen en Autriche pour la deuxième étape. Et dans la foulée, c’est au Grand-Bornand que s’installera le cirque de la Coupe du monde.
Du 19 au 22 décembre prochain, la station de Haute-Savoie accueillera la troisième étape de la Coupe du monde. Un rendez-vous que les organisateurs préparent d’arrache-pied. Avec un premier impératif: acheminer cette neige qui brille par son absence. Lundi, des camions pleins de neige ont ainsi défilé afin d’alimenter les sites du Grand-Bornand. Un manège capturé par Valérie Paumier, fondatrice de l’association Résilience Montagne, comme en témoignent les clichés publiés ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
« A 15 jours des mondiaux de biathlon sans neige… Le Grand-Bornand est allé direct au plan C sans passer par le plan B… Plan C comme Camions… ils l’ont fait 🥳 Le Grand Bo… comme un camion », est-il écrit pour accompagner ces photos.
Interrogé par France 3, le maire de la station a justifié l’utilisation de cette neige artificielle, soulignant les efforts entrepris pour en diminuer les volumes. « On a fait un deuxième stockage sur le site mais il n’est pas encore complètement opérationnel. Cette année, on a eu un besoin de 5 000 à 6 000 mètres cubes de neige et de deux jours et demi de transport. L’année dernière, c’était 12 000 mètres cubes », a-t-il ainsi expliqué, précisant qu’en 2025, ces pratiques devraient être abolies.
L’étape du Grand-Bornand n’en est pas moins en danger. Conséquence de la décision de la mairie d’Annecy d’arrêter son soutien. Après avoir décidé de ne plus accueillir le Martin Fourcade Nordic Festival dans sa ville, le maire d’Annecy, François Astorg, a révélé que sa commune ne soutiendrait plus le village des Aravis à partir de 2026, la privant d’un financement annuel de 100 000 euros pour la promotion de l’événement et la collaboration logistique et humaine.
« À propos de la question du climat dans les stations de moyenne montagne, tout le monde est d’accord sur le fait qu’on ne peut plus faire comme avant », a-t-il expliqué dans Libération. « Si le Grand-Bornand l’a compris depuis longtemps et développe d’autres événements qui ne sont pas seulement liés à la neige, pour la Coupe du monde de biathlon, un nouveau modèle durable n’a pas encore été trouvé », a-t-il poursuivi, ajoutant : « adapter la montagne au réchauffement climatique ne peut plus attendre. »
La Coupe du monde de biathlon a repris ses droits. Durant dix jours, les biathlètes avaient en effet rendez-vous à Kontolhiati en Finlande pour disputer les premières épreuves de la nouvelle saison. Ils ont tout juste eu le temps de repasser par chez eux puisqu’ils sont attendus dès jeudi à Hochfilzen en Autriche pour la deuxième étape. Et dans la foulée, c’est au Grand-Bornand que s’installera le cirque de la Coupe du monde.
Du 19 au 22 décembre prochain, la station de Haute-Savoie accueillera la troisième étape de la Coupe du monde. Un rendez-vous que les organisateurs préparent d’arrache-pied. Avec un premier impératif: acheminer cette neige qui brille par son absence. Lundi, des camions pleins de neige ont ainsi défilé afin d’alimenter les sites du Grand-Bornand. Un manège capturé par Valérie Paumier, fondatrice de l’association Résilience Montagne, comme en témoignent les clichés publiés ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
« A 15 jours des mondiaux de biathlon sans neige… Le Grand-Bornand est allé direct au plan C sans passer par le plan B… Plan C comme Camions… ils l’ont fait 🥳 Le Grand Bo… comme un camion », est-il écrit pour accompagner ces photos.
Interrogé par France 3, le maire de la station a justifié l’utilisation de cette neige artificielle, soulignant les efforts entrepris pour en diminuer les volumes. « On a fait un deuxième stockage sur le site mais il n’est pas encore complètement opérationnel. Cette année, on a eu un besoin de 5 000 à 6 000 mètres cubes de neige et de deux jours et demi de transport. L’année dernière, c’était 12 000 mètres cubes », a-t-il ainsi expliqué, précisant qu’en 2025, ces pratiques devraient être abolies.
"Adapter la montagne au réchauffement climatique ne peut plus attendre"
L’étape du Grand-Bornand n’en est pas moins en danger. Conséquence de la décision de la mairie d’Annecy d’arrêter son soutien. Après avoir décidé de ne plus accueillir le Martin Fourcade Nordic Festival dans sa ville, le maire d’Annecy, François Astorg, a révélé que sa commune ne soutiendrait plus le village des Aravis à partir de 2026, la privant d’un financement annuel de 100 000 euros pour la promotion de l’événement et la collaboration logistique et humaine.
« À propos de la question du climat dans les stations de moyenne montagne, tout le monde est d’accord sur le fait qu’on ne peut plus faire comme avant », a-t-il expliqué dans Libération. « Si le Grand-Bornand l’a compris depuis longtemps et développe d’autres événements qui ne sont pas seulement liés à la neige, pour la Coupe du monde de biathlon, un nouveau modèle durable n’a pas encore été trouvé », a-t-il poursuivi, ajoutant : « adapter la montagne au réchauffement climatique ne peut plus attendre. »
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