Historique pour le biathlon français !
Quand Nove Mesto se pare de bleu, blanc, rouge. Avec quinze podiums à leur compteur depuis le début de la saison, les Bleues, qui n’ont laissé que des miettes à leurs rivales pour le moment en Coupe du monde, étaient les immenses favorites du sprint des Mondiaux de Nove Mesto, premier rendez-vous individuel au programme de ces Championnats du monde. Etant donné la domination très nette des Françaises actuellement, des médailles leur semblaient promises. Restaient à savoir lesquelles et pour qui. Comme dans un rêve, Julia Simon, sacrée championne du monde, Justine Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot et Sophie Chauveau ont terminé aux quatre premières places, signant du même coup un quadruplé historique.
Avant que Jeanne Richard ne perde tout espoir d’accompagner ses compatriotes sur le dernier pas de tir (deux erreurs), l’équipe de France a même pu songer à un moment lors de ce sprint qu’elle avait visiblement de s’approprier de truster les cinq premières positions. « C’est un truc de malade », a exulté Simon au micro de La Chaîne L’Equipe lorsqu’elle a compris qu’elle venait de l’emporter et que les Bleues venaient de réaliser une performance aussi incroyable qu’historique.
Aux hommes de prendre le relais maintenant
Partie avec le dossard 2, la meilleure Tricolore du jour n’a laissé aucune chance à ses concurrentes. Aussi éblouissante sur les skis que réglée au tir (10 sur 10) – ce que n’ont pas su faire ses coéquipières – la tenante du titre du gros globe ne pouvait pas perdre vendredi. « Je courrais après cette course pleine, je voulais élever mon niveau, je pense que c’est chose faite (…) Je l’ai sorti aujourd’hui ce tir parfait, ça fait du bien. C’est vraiment fou, j’ai du mal à réaliser. » Conscientes qu’elles ne pouvaient plus lutter que pour les autres places du podium étant donné le récital de leur leader, Braisaz-Bouchet, Jeanmonnot et Chauveau (toutes 9 sur 10), ravies elles aussi de pouvoir profiter d’un « matériel de malade », s’adjugent les trois places derrière Simon.
Un jour de gloire presque irréel au lendemain de la médaille d’or obtenue par le relais mixte français, dont faisaient déjà partie les médaillées d’or (Simon) et d’argent (Braisaz-Bouchet) de ce sprint. Ces Mondiaux débutent comme dans un rêve. Aux hommes d’emboîter le pas dès samedi de ces femmes exceptionnelles. Pour Jeanmonnot, bronzée vendredi, ce podium cent pour cent bleu, blanc, rouge « montre bien la puissance de notre équipe et le travail qui est fait toute l’année ».
