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Karabatic, c’est fini !

Karabatic, c’est fini !
Publié le , mis à jour le

Clap de fin pour Nikola Karabatic. Ce vendredi, le monument du handball français a annoncé qu’il prendrait sa retraite sportive à l’issue de la saison. Il aura alors 40 ans, fêtés le 11 avril prochain. « Cette saison sera ma dernière et je tenais à vous écrire », peut-on lire dans une lettre partagée par le PSG Handball et adressée aux fans de l’international tricolore, qui jouera donc son ultime compétition dans le cadre des JO de Paris 2024.

« La vie nous offre parfois de beaux cadeaux. Comme celui de terminer quelque chose là où tout a commencé. Aujourd’hui, j’entame ma 22e et dernière année professionnelle, sous les couleurs du Paris Saint-Germain, un club qui compte tant pour moi, poursuit l’intéressé, qui aura pour défi également l’Euro avec les Bleus cette saison, en janvier prochain. Durant toutes ces années, j’ai donné mon cœur et mon âme à ce sport que j’aime tant et que je respecte plus que tout. J’ai engagé mon esprit et mon corps dans cette discipline si exigeante physiquement et mentalement. »

Dans un entretien accordé à L’Equipe, Nikola Karabatic, qui affiche à son palmarès trois sacres olympiques, quatre titres de champion du monde et trois titres de champion d’Europe avec l’équipe de France – plus trois Ligues des champions, une Supercoupe d’Europe et deux Coupes du monde des clubs, sans oublier ses 21 sacres nationaux en France (avec Montpellier et Paris), en Allemagne (avec Kiel) ou en Espagne (avec le Barça), ses 20 coupes françaises et sa douzaine de trophées dans les compétitions annexes allemandes ou espagnoles – avoue avoir « fait le tour de la question ».

« Dépasser Zidane, Parker ou Riner »

« J’ai vécu tout ce que je voulais, j’ai atteint et dépassé tous mes rêves les plus fous. J’ai envie de vivre ce challenge à fond et de passer à autre chose car, sur ces dernières années, j’ai commencé à réfléchir et à voir la vie différemment. J’ai envie de boucler cette histoire et de me projeter dans ma vie d’après, souffle-t-il. Pendant toute ma carrière, j’étais focalisé sur les objectifs, gagner, gagner, gagner. On est compétiteur, c’est le haut niveau et ça m’a poussé, mais parfois tu perds un peu de vue que ce que tu fais au jour le jour c’est génial. C’est ta passion depuis que tu es gamin, tu en oublies un peu le plaisir. Quand c’est ta dernière saison, tu te concentres beaucoup plus sur tous ces petits moments et sur l’amour de ce que tu fais plutôt que sur cette obsession de titres et de victoires. »

A l’heure de se retourner sur le chemin parcouru, Nikola Karabatic mesure tout de même l’ampleur de la tâche accomplie. « J’ai toujours essayé de prendre un peu de recul par rapport à ce que je faisais sur le terrain, je ne suis pas du tout la même personne sur et en dehors. Ce que j’ai fait, c’est au-delà de tout ce que je pouvais imaginer. Comment le dire sans paraître prétentieux ? C’est sûr que c’est stratosphérique. […] Quand tu es compétiteur, tu te compares toujours. Au début, c’est les autres handballeurs qui sont passés avant toi, tu veux les dépasser. […] J’ai réussi très, très jeune. Quand à 22-23 ans tu as atteint tous tes rêves, tu essaies de les dépasser et j’ai tout dépassé. Après, je me suis comparé aux autres sportifs français en essayant eux aussi de les dépasser, d’être meilleur que des sportifs comme Zidane, comme Tony Parker, comme Teddy Riner. Faire partie de ces sportifs français de légende, c’est quelque chose qui m’a toujours poussé. On est dans un sport collectif, donc le paradoxe est toujours là. C’est aussi quelque part où j’avais ma force, un côté porté sur le fait d’être le meilleur possible tout en essayant d’être collectif. »

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