Laure Manaudou, un divorce qui coûte cher
Tandis que son petit frère Florent partira à l’assaut d’une nouvelle consécration lors des Jeux Olympiques de Paris après l’or décroché à Londres en 2012 puis les trois médailles d’argent rapportées de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021, Laure Manaudou fêtera le vingtième anniversaire de son sacre olympique d’Athènes, le premier de la natation française depuis 1952.
Ce titre olympique fait entrer Laure Manaudou dans une nouvelle dimension. Un bassin olympique Laure-Manaudou est ains inauguré près de son centre d'entraînement de Melun, son club depuis ses 14 ans. Mais l’histoire entre la native de Villeurbanne et Le Cercle des Nageurs de Melun s’arrête brutalement deux ans plus tard lorsque Philippe Lucas, son emblématique entraîneur, claque la porte du club pour rejoindre Canet-en-Roussillon.
"Pendant deux ou trois ans, ça a été un peu n’importe quoi"
Le départ de Laure Manaudou et de Philippe Lucas provoque un véritable séisme au club de Seine-et-Marne. « Pendant deux ou trois ans, ça a été un peu n’importe quoi, a ainsi raconté au Parisien Martial Vichot, membre du comité directeur au club depuis cinquante ans. Plusieurs présidents se sont succédés. » Une instabilité qui a coïncidé avec une période vaches maigres pour le club.
Malgré sa place parmi les 50 meilleurs clubs de France, le Cercle des Nageurs de Melun n’est plus une place forte de la natation française et se concentre désormais sur la formation. « En perdant le haut niveau, on a décidé d’avoir une approche différente, a confié l’actuel directeur technique du club, Hervé Picquée. Il fallait réformer des jeunes et ça a marché. On forme des nageurs pour les meilleures structures professionnelles. »
