Les Bleues y sont !
Les Bleues n’ont pas voulu du suspense ! Dans la foulée du succès arraché en prolongation par la Norvège face au Danemark, c’est un scenario totalement différent qui a présidé au duel entre l’équipe de France et la Suède. Sur le parquet du Boxen, il n’y a quasiment pas eu match tant les Tricolores ont fait étalage de tout leur talent. En effet, dès les premiers instants de la rencontre, Laura Glauser (12 arrêts à 36% d’efficacité) a été dans la droite ligne de sa deuxième période face à la République tchèque en quarts de finale.
L’attaque suédoise est restée muette pendant un peu plus de cinq minutes, un jet de sept mètres signé Nathalie Hagman (5 buts sur 9 tirs). Sauf que, de l’autre côté du terrain, Pauletta Foppa (5 buts sur 7 tirs), Tamara Horacek (9 buts sur 10 tirs) et Alicia Toublanc (3 buts sur 6 tirs) ont pris un malin plaisir à tromper une défense suédoise aux abonnés absents. Laura Flippes (3 buts sur 3 tirs) venant s’inviter à la fête, les Bleues ont battu en brèche les plans de Tomas Axner, qui a pris son premier temps-mort au bout de huit minutes. Le deuxième est intervenu à peine cinq minutes plus tard car il n’y avait pas la moindre solution face à une équipe de France en mission.
Krumbholz a dû remobiliser ses joueuses
Avec Estelle Nze Minko (4 buts sur 5 tirs) et Chloé Valentini (4 buts sur 5 tirs), les Bleues n’ont eu de cesse de creuser l’écart, menant de huit longueurs quand l’entraîneur suédois a interrompu le jeu une deuxième fois. La différence entre les deux formations a même atteint les dix unités à douze minutes de la pause. Cette entame de match à sens unique a pu provoquer un début de déconcentration chez les Tricolores. Moins tranchantes en défense et en manque d’efficacité en attaque, les championnes olympiques ont concédé un 3-0 en deux minutes, forçant Olivier Krumbholz à prendre son premier temps-mort pour recadrer ses troupes.
Lucie Granier (1 but sur 2 tirs) a alors lancé la réplique tricolore et l’écart entre les deux formations a oscillé entre sept et neuf unités jusqu’à la pause. Un dernier but de Linn Blohm (4 buts sur 4 tirs) et un échec de Coralie Lassource (1 but sur 3 tirs) ont permis à la Suède de retrouver son vestiaire à huit longueurs des Bleues. L’entame du deuxième acte a été sans grande surprise, avec des Scandinaves décidées à se relancer et qui ont poussé. Le résultat a été un 5-1 en cinq minutes avec Jenny Carlson (4 buts sur 7 tirs) qui a trouvé des solutions dans la défense des Bleues.
Les Bleues appliquées jusqu’au bout
Ce qui a rapproché son équipe à seulement cinq longueurs. Les joueuses d’Olivier Krumbholz ont laissé l’orage passer avant de remettre leur jeu en place. Les engagements rapides tricolores ont fait merveille pour maintenir la Suède à bonne distance mais il y a tout de même eu un dernier trou d’air pour l’équipe de France à l’entame du dernier quart d’heure avec les coéquipières de Jamina Roberts (3 buts sur 8 tirs) qui ont pu se rapprocher à six longueurs. Laura Glauser a alors refroidi les ardeurs des joueuses de Tomas Axner, permettant à Chloé Valentini de creuser à nouveau un écart permettant aux Bleues d’aborder sereinement la fin de cette demi-finale.
Un scenario qui a également permis à l’encadrement tricolore de faire tourner son effectif avec Hatadou Sako (5 arrêts à 42% d’efficacité) qui a parfaitement pris le relais dans le but. Sarah Bouktit (1 but sur 3 tirs) a permis aux Bleues de retrouver une avance de dix buts à huit minutes du buzzer. A leur main face à des Suédoises déboussolées, les joueuses de l’équipe de France valident aisément leur billet pour leur septième finale de championnat du monde (28-37). Elles retrouveront ce dimanche la Norvège pour une revanche de l’édition 2021 et les Bleues comptent bien vivre un tout autre scenario.
