Troussel sans bateau ni sponsor
Nicolas Troussel se retrouve dans une situation inconfortable. Le navigateur français, qui a remporté la Solitaire du Figaro à deux reprises en 2006 et 2008, n’a désormais plus de bateau ni de partenaire à un peu plus d’un an du départ du Vendée Globe. Soutenu depuis cinq ans par la société Corum L’Epargne, le natif de Morlaix a vu cette dernière cesser sa collaboration après le démâtage du monocoque portant son nom le week-end dernier à l’occasion du Défi Azimut.
Trois ans après avoir lancé ce projet commun sous les ors d’un cabaret parisien, l’enchaînement des difficultés avec l’embarcation ont fini de convaincre le partenaire de ne pas aller plus loin. Notamment victime d’un démâtage à l’occasion de l’édition 2020 du Vendée Globe puis pas épargné par les avaries, notamment au niveau du fond de coque et de la quille, le monocoque dont la conception a été réalisée en collaboration avec Michel Desjoyeaux, n’a jamais démontré un grand potentiel de performance.
Troussel : « Je respecte leur décision »
Après trois années difficiles, Nicolas Troussel a confié être touché après la décision de Corum L’Epargne. « C’est un moment dur et plein d’émotion, a confié le navigateur dans des propos recueillis par le quotidien L’Equipe. D’arrêter le projet comme ça, cela a du sens pour eux, mais pas pour moi. Mais je respecte leur décision. » Malgré tout, le navigateur breton ne compte pas baisser les bras et compte bien être présent le 10 novembre 2024 aux Sables d’Olonne pour prendre le départ de son deuxième Vendée Globe.
Toutefois, avant que ce souhait se réalise, Nicolas Troussel va devoir trouver un accord avec un nouveau partenaire, mais surtout racheter son embarcation visiblement mal née pour remettre son ambition sur les rails. A lui de réussir cette mission qui s’annonce très compliquée dans les quelques mois qui restent avant le départ du tour du monde à la voile sans escales et sans assistance.
