Une radicalisation « marginale » dans le sport
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L’actualité, effroyable, oblige la ministre des Sports à ce rappel ce jeudi: « la vigilance est absolue face aux dérives communautaristes, séparatistes ou de radicalisation », clame Amélie Oudéa-Castéra sur l’antenne de BFM TV. 24 heures plus tôt face au Sénat, l’intéressée avait qualifié de « marginal » le phénomène dans les clubs et associations dédiés au sport en France.
« Il y a eu 3 449 contrôles effectués dans les clubs sportifs en 2022, avec 27 identifications de dérives séparatistes, c’est-à-dire 0,8 %, a-t-elle expliqué. C’est toujours 0,8 % de trop. Mais je ne peux pas entendre qu’il y a de la complaisance, de la lâcheté, du laxisme. C’est le contraire, martèle la ministre des Sports. Notre gouvernement a mis en place un contrat d’engagement républicain et ma main ne tremblera jamais pour le faire appliquer, y compris s’il s’agit de fermer des établissements. »
6000 contrôles en 2023
« Nous avons 160 agents spécifiquement formés sur ces questions, ajoute Amélie Oudéa-Castéra. Et j’ai obtenu, dans les deux dernières lois de finance des effectifs supplémentaires pour mener à bien toutes les enquêtes nécessaires. » En 2023, ce sont ainsi 6 000 contrôles qui auront été réalisés, soit 2551 de plus que l’année précédente. « Je me suis procuré les fiches FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) et les fiches actives en lien avec le sport sont passées de 1 000 en 2019 à 550 en 2022. […] On n’est pas dans une tendance galopante à l’augmentation des cas de radicalisation ou de séparatisme dans le sport, comme certains aimeraient le croire », conclut la ministre sur le sujet.