Heurtel et la « charte bidon » de la Fédé
Depuis la finale de l’Euro 2022 en Allemagne, perdue contre l’Espagne, Thomas Heurtel n’a plus porté le maillot de l’équipe de France. Le meneur de 34 ans a en effet enfreint le règlement de la Fédération française de basket en signant dans un club russe, le Zénit St-Pétersbourg, alors qu’il avait signé une charte selon laquelle il s’engageait à ne pas rejoindre le lucratif championnat russe, suite à l’envahissement de l’Ukraine en février 2022. Depuis, les Bleus ont raté dans les grandes largeurs la Coupe du Monde 2023 en Asie, et l’absence de Thomas Heurtel a parfois été pointée comme l’une des raisons de cet échec cuisant.
Cette semaine, le natif de Béziers était l’invité du Skweek Show by Tony Parker, et il est revenu sur cette « affaire de la charte », et n’a pas mâché ses mots. « Bien sûr qu’ils (la FFBB) savaient. Bien sûr que la charte était bidon. C’est pour ça qu’il faut la déchirer. Tout le monde était au courant (qu’il allait signer en Russie) », a asséné le joueur, qui tourne cette saison avec le Zénit à 13,1 points et 8 passes de moyenne en 25 minutes de jeu en VTB League, la seule compétition majeure qu’il dispute puisque les clubs russes sont interdits de Coupes d’Europe depuis deux ans.
La FFBB dément
Quelques heures après que cette déclaration a fuité (le Skweek Show by Tony Parker est diffusé le vendredi après-midi), la Fédération française de basket a immédiatement réagi, via un communiqué. « Le bureau fédéral et son président Jean-Pierre Siutat n’étaient pas au courant de l’existence d’un contrat entre Thomas Heurtel et un club russe. Ce fut (son) choix de signer et d’aller jouer dans un club russe (…) dans le non-respect de l’attestation sur l’honneur qu’il avait signée. » La situation semble tendue entre les deux parties, et il semble difficile d’imaginer Thomas Heurtel sous le maillot bleu lors des Jeux Olympiques de Paris. Toutefois, il dispose d’une clause de sortie en juin 2024 dans son contrat avec le Zénit, qui court jusqu’en 2025.
