Macron, le maillot de la polémique
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Le cadeau d’un président à un autre, jusque-là, rien de bien croustillant ou choquant. Qu’il s’agisse d’un maillot de football – celui des Boca Juniors, un club de Buenos Aires, en l’occurrence – là encore, il n’y a pas franchement matière à polémique. Seulement voilà, le présent en question, destiné à Emmanuel Macron, lui vient d’un personnage pour le moins controversé: le nouveau dirigeant argentin Javier Milei.
Estampillé extrême-droite, surnommé le « Trump de la pampa », Javier Milei a été élu le mois dernier à la tête d’un pays ravagé par la crise économique et l’inflation. Son maillot de foot offert au président de la République française, l’intéressé l’a dédicacé ainsi: « Vive la liberté bordel ! » Un drôle de cadeau bien réceptionné par Emmanuel Macron – photo pouce levé à l’appui.
Presidente @EmmanuelMacron muchas gracias por su foto con la camiseta de Boca Juniors con mi frase VIVA LA LIBERTAD CARAJO…!!! pic.twitter.com/p0oxlxYrb7
— Javier Milei (@JMilei) December 8, 2023
Ce fameux cliché, sans doute d’ordre privé, Javier Milei n’a pas manqué de le publier sur les réseaux sociaux pour flatter son égo. Un geste guère anodin qui ne manque pas de faire polémique. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le chef de l’Etat français devient ainsi « l’agent publicitaire du populiste ultralibéral Javier Milei ».
Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes dénonce lui le « marchepied de l’extrême-droite » que serait Emmanuel Macron. Même indignation chez son compère des Insoumis Rodrigo Arenas, qui voit dans le pensionnaire de l’Elysée « un soutien de Milei qui veut privatiser les biens communs, la vente des organes humains, délibérément raciste, misogyne et homophobe, militant climatosceptique ».