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Bardet "tué" par les UAE et Pogacar, le Slovène écœure ses rivaux

Bardet "tué" par les UAE et Pogacar, le Slovène écœure ses rivaux
Publié le , mis à jour le
Tadej Pogacar a remporté samedi sa troisième victoire d'étape sur le Tour d'Italie, après une journée où son équipe UAE-Team Emirates a muselé les échappées partis à l'avant.
Et à la fin, c'est Tadej Pogacar qui gagne. Le Slovène a remporté samedi la 8e étape du Tour d'Italie, sa troisième victoire déjà sur ce Giro, en s'imposant à Prati di Tivo. Le maillot rose est le plus fort, mais ce qui agace surtout les autres coureurs, c'est l'intransigeance de son équipe UAE-Team Emirates, qui a tenu l'échappée à courte distance

"UAE, c'est un autre monde, on ne peut rien faire, déplore Thomas Champion (Cofidis) dans les colonnes de L'Equipe. Il y a les quinze meilleurs outsiders qui tournent devant à fond et eux ont contrôlé à deux toute la journée. À deux jusqu'au pied de la bosse !"

Dans l'échappée, il y avait pourtant quelques jolis noms, comme Michael Storer, Magnus Sheffield ou encore Julian Alaphilippe et Romain Bardet. Mais l'Auvergnat n'a jamais pu croire à la victoire. "UAE, je n’ai pas vraiment compris à quoi ils jouaient, pourquoi ils ont roulé, a regretté Bardet sur Eurosport. UAE nous a muselé à 2 minutes. Pogacar regagne une étape mais bon… Ne jamais avoir pu avoir plus de deux minutes, ça m’a tué mentalement."

Pogacar assume


On peut toutefois apporter quelques bémols. Il faut ainsi rappeler que la présence à l'avant de Bardet a pu freiner cette échappée, car le Français est à cinq minutes au général de Pogacar, et à trois minutes du podium. Ses rivaux n'allaient pas lui laisser dix minutes, et Valentin Paret-Peintre raconte ainsi que l'échappée n'a sans doute pas assez bien géré son affaire.

"Ce n'est pas UAE, c'est nous qui avons fauté, explique le grimpeur de Decathlon-AG2R. Clairement, on aurait pu rouler beaucoup plus vite, il y a eu beaucoup de moments où on ne s'organisait pas. C'était facile pour UAE. Les mecs roulent en tête du peloton à 200 watts, s'ils voient que l'écart n'augmente pas, ils ne vont pas descendre à 150 watts pour nous laisser partir."

En outre, il est difficile de reprocher à Pogacar de vouloir gagner, même si son ultra domination pourrait lui créer des ennemis.  "Mais je cours pour l'équipe qui me paie et pour les coureurs qui sont à mes côtés, répond le patron de la course. Ils se défoncent toute l'année pour préparer le Giro, pour gagner une étape comme celle-ci. Si tu ne gagnes pas, alors le travail acharné ne paie pas."
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