Christophe Moreau, les terribles confessions
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C’était en janvier dernier. Christophe Moreau était arrêté par la police, en Suisse, avec un motif qui fait froid dans le dos: menaces de mort sur son épouse et ses propres filles. L’ancien maillot jaune du Tour de France s’en était pris à Emilie, qui était venu avec leurs filles récupérer quelques affaires au domicile familial, alors qu’elle avait choisi de partir vivre dans un appartement du centre-ville de Porrentruy depuis trois mois.
Dans une enquête du magazine Blick, Christophe Moreau est décrit comme « coutumier des fêtes et des excès, sur fond d’alcool, de prostituées, et parfois de cocaïne. » La séparation avec sa femme n’a rien arrangé, et cette dernière, avant les faits du 15 janvier dernier, a senti « une escalade verbale, une escalade d’injures, une escalade de menaces. »
Ce jour-là, Christophe Moreau a appelé l’une des ses filles pour exprimer sa colère. « Ça va être terrible, c’est la guerre. […] Je vais prendre le plus grand avocat de Suisse et je vais vous faire la peau, on va se crever la gueule, on va se détruire », peste-t-il. « Ta pute de mère, je vais la tuer », lâche-t-il également, dans une conversation enregistrée sur un autre téléphone.
Moreau: « J’étais au fond du trou »
Interrogé par Blick, Christophe Moreau tient à apporter sa version des faits. « Je ne suis jamais passé à l’acte, je n’ai jamais été violent physiquement envers mes filles et mon ex-épouse. Je n’ai pas d’antécédent », assure l’ancien coureur de la Festina, qui oublierait selon Blick une bousculade avec son ancienne épouse dans les escaliers de leur domicile, qui n’avait pas occasionnée de plainte.
Le quatrième du Tour de France 2000 ajoute qu’il a « du sang, du caractère », mais qu’il n’aurait jamais « pu passer à l’acte ». « Bien sûr que je regrette ces paroles. Je ne les pensais pas. Quand tu as deux grammes d’alcool dans le sang, tu ne peux pas avoir le même discernement que dans un état normal », confie-t-il. « J’aboie plus que je ne mords, il faut le remettre dans un contexte où ma femme était partie depuis quatre mois, je n’allais pas bien, je picolais, et ça n’allait pas, j’étais au fond du trou, je n’avais plus de recul. »
Incarcéré pendant un mois, Christophe Moreau a ensuite été transféré dans un centre spécialisé pour les personnes sous addiction, afin de suivre un programme pendant thérapeutique pendant deux mois. Désormais, il s’exprime pour tenter de sauver son image. « Aujourd’hui, quand vous tapez ‘Christophe Moreau’ dans Google, on me perçoit comme un meurtrier qui veut tuer sa femme en la pourchassant dans les rues avec un flingue, alors que ce n’est pas du tout la réalité, souligne-t-il, soucieux de donner sa version des faits. Même si je ne veux pas dire que ce n’est pas grave, je veux assumer. »