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Dopage: Jonas Vingegaard dans la tourmente

Dopage: Jonas Vingegaard dans la tourmente
Publié le , mis à jour le
Comme le laissait supposer la bande-annonce, la série de Netflix « Tour de France – au cœur du peloton » fait la part belle aux accusations de dopage contre Jonas Vingegaard.
Tombeur de Tadej Pogacar un an plus tôt, Jonas Vingegaard abordait le Tour de France 2023 dans la peau du grandissime favori. Conséquence de la vilaine blessure avec laquelle avait dû composer le Slovène à trois mois du Grand départ. Pourtant, le leader de la Team-Emirates a semblé pouvoir lutter à armes égales durant deux semaines, instillant même le doute dans les esprits de la Jumbo-Visma.

Tadej Pogacar a néanmoins été rattrapé par la réalité durant la troisième semaine, n’étant plus en mesure de rivaliser. Surtout, Jonas Vingegaard a assommé le Tour de France lors de la 16e étape entre Passy et Combloux, un contre-la-montre de 22,4 km, le seul chrono de cette Grande Boucle. Vainqueur en à peine plus de 32 minutes, le Danois allait reléguer son rival à 1min38s, les autres coureurs affichant plus de trois minutes de débours. Le Tour de France était assommé.

Les insinuations de Marc Madiot


La série « Tour de France: Au cœur du peloton » disponible depuis mardi sur Netflix n’a pas manqué de consacrer un épisode à l’incroyable démonstration de force de Jonas Vingegaard et aux réactions stupéfaites du peloton. Le visage ahuri de Valentin Madouas vaut mille mots et les accusations de dopage dont a été la cible Jonas Vingegaard n’ont pas été éludées.

Si le leader de la Jumbo-Visma a répété « ne rien prendre » mais « comprendre les soupçons » au regard du passif du cyclisme, les observateurs apparaissent plus embarrassés. Personne n’ose évidemment incriminer Jonas Vingegaard, mais les propos, les attitudes traduisent leurs doutes face à la performance XXL du natif de Hillerslev. « À un moment, la vérité surgit. Je vous ai répondu », ose Marc Madiot, le directeur sportif de la Groupama-FDJ.

Des doutes légitimes


Et au regard de la démonstration de force du Scandinave et de l’histoire du cyclisme, il apparaît rapidement qu’il est logique de remettre en cause sa performance. Le « si je te le disais, je devrais te tuer » lancé par Grischa Niermann, directeur sportif au sein de la Jumbo, lorsqu’il lui est demandé une explication à cette domination, accentue cette impression.

Les soupçons sont tels que Richard Plugge, le manager de la formation néerlandaise, décidé de déclencher un contrefeu en s’en prenant à la Groupama-FDJ. « On regarde aussi autour de nous ce que font les autres. Par exemple, on était avec une équipe française (la Groupama-FDJ) à notre hôtel durant la journée de repos. On voyait des coureurs boire des grandes bières, avait-il lancé. L’alcool, c’est du poison, et surtout quand vous êtes déjà fatigué, vous allez l’être encore plus. Au début de la dernière semaine du Tour, qui est la plus importante, il faut faire très attention à ce que vous buvez et mangez. »

Cette attaque en bonne et due forme avait provoqué la colère de Marc Madiot. « C’est minable, pitoyable, petit, honteux. Qu’il ferme sa gueule. Qu’il ferme bien sa gueule », avait-il hurlé. Mais à en croire le patron de la Jumbo, l’objectif était rempli. « On a détourné l’attention des gens avec cette histoire alors qu’on ne parlait que de Jonas », a-t-il ainsi soufflé, content de son effet.
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