Dopage: Le gros aveu de Thomas Voeckler

Publié le , mis à jour le
La montée du plateau de Beille, dimanche, a rappelé des souvenirs à Thomas Voeckler, qui a évoqué à demi-mots le dopage à cette occasion.
La 15e étape du Tour de France a bien donné lieu au feu d’artifice attendu, en ce 14 juillet. Et une fois encore, Thomas Voeckler, sur la première moto de France Télévisions, était aux premières loges. L’ancien coureur était d’ailleurs en terrain connu dans la montée finale du plateau de Beille. A deux reprises, en 2004 et 2011, il y a conservé son maillot jaune, au terme deux étapes dantesques pour l’Alsacien.
La première fois, c’est avec un matelas de cinq minutes d’avance au général sur Lance Armstrong qu’il avait attaqué l’étape. Mais le coureur de La Boulangère n’y croyait pas. « Il y avait cinq ou six cols à gravir, 200 bornes à parcourir, se rappelle-t-il. J'ai été lâché dès la première montée, s’est-il souvenu dans les colonnes de L’Equipe. J'étais tout seul. Mes équipiers n'avaient pas la consigne de m'attendre. Mais je suis revenu dans chaque descente, et dès le début de la montée du plateau de Beille, je me suis battu comme un fou. J'ai compris à 5 km de l'arrivée que je pouvais garder le maillot, et je l'ai sauvé pour 22 secondes.»
Ce fut plus simple en 2011, notamment grâce à sa connaissance des lieux. « Je connaissais tellement bien la montée que je savais exactement à quel moment je devais faire l'effort pour revenir. Je savais qu'une fois que je serais retombé dans la roue de l'attaquant, le phénomène d'aspiration ferait que ça irait », a-t-il expliqué. Mais une autre raison explique cette maîtrise face aux Andy Schleck et consorts, qui lui font dire: « c'est la seule fois de ma vie où je me suis senti le patron sur une étape du Tour. »
Lance Armstrong n’était plus là et le dopage visiblement bien moins présent. « Le peloton roulait moins vite, il ne faut pas se le cacher », reconnaît-il sans mal à ce sujet. Deux ans plus tôt, après sa première victoire d’étape sur le Tour, il ne se faisait pourtant guère d’illusions. « Le passé nous prouve qu'il y a toujours des tricheurs. Sans doute encore à l'heure actuelle. Mais si on en fait une obsession, on n'avance plus, avait-il soufflé. Ceci dit, il ne faut pas nous prendre pour des cons: quand un gars comme Bernhard Kohl (3e en 2008 avant d'être déchu pour dopage) sort de nulle part, on s'interroge. »
Suite à ce Tour 2011, finalement terminé à la 4e place, il avait d’ailleurs été lui-même au cœur d’une affaire liée au dopage. Une enquête préliminaire avait en effet été déclenchée par le parquet de Paris en raison d’informations faisant état de possibles infractions au code antidopage de la formation Europcar. Cette enquête aurait été ouverte sur dénonciation du responsable des contrôles au sein de l’agence française de lutte contre le dopage.
L’équipe Europcar était alors soupçonnée de deux pratiques problématiques: le recours à des transfusions de récupération, sanctionnées depuis peu par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et la prise détournée de corticoïdes. Et de l’aveu de son épouse, ces soupçons ont été difficiles à vivre pour Thomas Voeckler. « C’est dur de savoir qu’une personne qu’on aime s’en prend plein la figure. C’est une honte. Je sais que jamais il n’ira là-dedans, que ce n’est pas le mec qui va faire ça pour avoir plus de résultats. J’ai une totale confiance en lui. Quand je vois les gens qui doutent de lui ça me fait encore plus mal. L’année dernière c’était Dieu et là il s’en est pris plein la gueule. Il est très dur mais cette histoire l’a vraiment blessé », avait-elle raconté au Parisien.
La 15e étape du Tour de France a bien donné lieu au feu d’artifice attendu, en ce 14 juillet. Et une fois encore, Thomas Voeckler, sur la première moto de France Télévisions, était aux premières loges. L’ancien coureur était d’ailleurs en terrain connu dans la montée finale du plateau de Beille. A deux reprises, en 2004 et 2011, il y a conservé son maillot jaune, au terme deux étapes dantesques pour l’Alsacien.
La première fois, c’est avec un matelas de cinq minutes d’avance au général sur Lance Armstrong qu’il avait attaqué l’étape. Mais le coureur de La Boulangère n’y croyait pas. « Il y avait cinq ou six cols à gravir, 200 bornes à parcourir, se rappelle-t-il. J'ai été lâché dès la première montée, s’est-il souvenu dans les colonnes de L’Equipe. J'étais tout seul. Mes équipiers n'avaient pas la consigne de m'attendre. Mais je suis revenu dans chaque descente, et dès le début de la montée du plateau de Beille, je me suis battu comme un fou. J'ai compris à 5 km de l'arrivée que je pouvais garder le maillot, et je l'ai sauvé pour 22 secondes.»
"Le peloton roulait moins vite"
Ce fut plus simple en 2011, notamment grâce à sa connaissance des lieux. « Je connaissais tellement bien la montée que je savais exactement à quel moment je devais faire l'effort pour revenir. Je savais qu'une fois que je serais retombé dans la roue de l'attaquant, le phénomène d'aspiration ferait que ça irait », a-t-il expliqué. Mais une autre raison explique cette maîtrise face aux Andy Schleck et consorts, qui lui font dire: « c'est la seule fois de ma vie où je me suis senti le patron sur une étape du Tour. »
Lance Armstrong n’était plus là et le dopage visiblement bien moins présent. « Le peloton roulait moins vite, il ne faut pas se le cacher », reconnaît-il sans mal à ce sujet. Deux ans plus tôt, après sa première victoire d’étape sur le Tour, il ne se faisait pourtant guère d’illusions. « Le passé nous prouve qu'il y a toujours des tricheurs. Sans doute encore à l'heure actuelle. Mais si on en fait une obsession, on n'avance plus, avait-il soufflé. Ceci dit, il ne faut pas nous prendre pour des cons: quand un gars comme Bernhard Kohl (3e en 2008 avant d'être déchu pour dopage) sort de nulle part, on s'interroge. »
Thomas Voeckler au coeur d'une affaire de dopage
Suite à ce Tour 2011, finalement terminé à la 4e place, il avait d’ailleurs été lui-même au cœur d’une affaire liée au dopage. Une enquête préliminaire avait en effet été déclenchée par le parquet de Paris en raison d’informations faisant état de possibles infractions au code antidopage de la formation Europcar. Cette enquête aurait été ouverte sur dénonciation du responsable des contrôles au sein de l’agence française de lutte contre le dopage.
L’équipe Europcar était alors soupçonnée de deux pratiques problématiques: le recours à des transfusions de récupération, sanctionnées depuis peu par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et la prise détournée de corticoïdes. Et de l’aveu de son épouse, ces soupçons ont été difficiles à vivre pour Thomas Voeckler. « C’est dur de savoir qu’une personne qu’on aime s’en prend plein la figure. C’est une honte. Je sais que jamais il n’ira là-dedans, que ce n’est pas le mec qui va faire ça pour avoir plus de résultats. J’ai une totale confiance en lui. Quand je vois les gens qui doutent de lui ça me fait encore plus mal. L’année dernière c’était Dieu et là il s’en est pris plein la gueule. Il est très dur mais cette histoire l’a vraiment blessé », avait-elle raconté au Parisien.
Publicité