logo Sports.fr

Dopage: Thomas Voeckler passe aux aveux !

Dopage: Thomas Voeckler passe aux aveux !
Publié le , mis à jour le
Pour le sélectionneur de l’équipe de France, le dopage mécanique est visiblement à prendre en compte au sein du peloton.

Comme Jonas Vingegaard l’an dernier sur le Tour de France, la domination de Tadej Pogacar sur le récent Tour d’Italie a éveillé les soupçons. Pour de nombreux suiveurs, il ne fait guère de doute que le dopage a toujours court dans le peloton. Et ce malgré l’absence de cas significatifs depuis de nombreuses années. Mais pour Thomas Voeckler, l’affaire Festina, lors du Tour de France 1998, a totalement changé la perception.


« Toutes les familles du vélo ont pris conscience de cette réalité depuis l’affaire Festina, en 1998, et multiplié les contrôles (dix fois plus qu’en athlétisme) pour tenter d’éradiquer ce fléau », a-t-il ainsi confié auprès de jeunes enfants des écoles de Gannat dans des propos relayés par La Montagne.


Et à en croire l’ancien porteur du maillot jaune, le dopage fait d’autant plus parler qu’il ne se limite plus à la pharmacopée. En témoignent les soupçons de dopage mécanique. « Le dopagea pris diverses formes, comme de mini-moteurs cachés dans les cadres, a-t-il poursuivi. Désormais plusieurs vélos tirés au sort, après les courses, passent aux rayons X, pour confondre d’éventuels tricheurs. »



Pris pour cible en 2012


Thomas Voeckler a lui-même dû composer avec les affres de la suspicion. Conséquence des révélations faites à l’été 2012, un an après ses exploits sur le Tour, autour d’une enquête préliminaire déclenchée par le parquet de Paris en raison d’informations faisant état de possibles infractions au code antidopage de la formation Europcar.  Cette enquête aurait été ouverte durant ce fameux Tour 2011, terminé à la 4e place par le Vendéen, sur dénonciation du responsable des contrôles au sein de l’agence française de lutte contre le dopage.


L’équipe Europcar était alors soupçonnée de deux pratiques problématiques: le recours à des transfusions de récupération, sanctionnées depuis peu par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et la prise détournée de corticoïdes. Et de l’aveu de son épouse, ces soupçons ont été difficiles à vivre pour Thomas Voeckler. « C’est dur de savoir qu’une personne qu’on aime s’en prend plein la figure. C’est une honte. Je sais que jamais il n’ira là-dedans, que ce n’est pas le mec qui va faire ça pour avoir plus de résultats. J’ai une totale confiance en lui. Quand je vois les gens qui doutent de lui ça me fait encore plus mal. L’année dernière c’était Dieu et là il s’en est pris plein la gueule. Il est très dur mais cette histoire l’a vraiment blessé », avait-elle raconté au Parisien.


« On est vite catalogués parce que même dans notre petit patelin (Mouilleron-le-Captif en Vendée) les gens nous regardaient différemment. C’était : ah ben voilà! Alors que c’est faux », avait-elle renchéri. L’enquête n’avait effectivement rien donné.

Publicité

Accessibilité : partiellement conforme