Evenepoel, la polémique

Le contre-la-montre par équipes de Paris-Nice a tourné à l'avantage de l'équipe UAE-Team Emirates, offrant le maillot jaune à Brandon McNulty. Mais l'Américain et ses coéquipiers ont été un peu chanceux, puisqu'ils ont sans doute été aidés par la météo, et la pluie qui s'est mise à tomber en toute fin de course, perturbant les formations qui sont parties un peu plus tard.C'est le cas de la Soudal-Quick Step, qui avait 17 secondes d'avance sur UAE au point intermédiaire, pour finalement accuser 22 secondes de retard à l'arrivée. La faute, sans doute, à cette chaussée détrempée qui a ralenti le train belge sur la deuxième partie.

Des attaques contre Declercq

A chaud, Remco Evenepoel était particulièrement agacé, et le champion du monde du contre-la-montre a adressé un vilain tacle au passage à son ancien coéquipier Tim Declercq, qui court désormais pour Lidl-Trek, et qui a ralenti les Quick Step quelques instants. "Il a continué à rouler devant nous dans un virage technique, et il ne s'écartait pas, a pesté Evenepoel au micro de médias flamands. Merci à lui (ironique). C'était vraiment mauvais. Tim est peut-être un ancien coéquipier, mais ce sont des choses qui ne se font pas. Est-ce qu'il l'a fait exprès ? J'espère que non, mais c'est possible."

Mixed feelings today.🌪️🚀

Incredible work from the team resulting in a good time for the GC but disappointed that we could not finish it off because of the unlucky weather conditions.🐺💙

I didn't mean to blame @Tim_Declercq, it was just an unfortunate event in the race. pic.twitter.com/3i78F9ChAU

— Remco Evenepoel (@EvenepoelRemco) March 5, 2024

Pour rappel, Declercq a couru pendant sept ans pour la Soudal-Quick Step, pour qui il était ce rouleur infatigable capable de passer de très longs relais en tête du peloton pour contrôler la course en faveur de son équipe. Il ne méritait clairement pas une telle attaque de la part de son ancien leader, et Evenepoel, à tête reposée, a présenté ses excuses à son ancien collègue. "Et non, Tim Declercq ne nous a pas fait perdre la course aujourd'hui ! J’étais un peu surexcité après l’étape et je ne veux pas lui reprocher d’avoir roulé un peu sur notre trajectoire. Le commissaire aurait dû le prévenir pour qu’il sache que nous arrivions derrière lui", a écrit le Belge dans son récap du jour sur l'application Strava.Auprès du Het Nieuwsblad, Declercq a confié qu'Evenepoel lui avait présenté ses excuses en personne, mais il n'a clairement pas aimé ces accusations. "Ce n'était pas intentionnel (de ralentir les Quick Step, ndlr), mais cela peut arriver, et je ne vois pas ce que j'aurais pu faire, a-t-il confié. En principe, ma voiture aurait dû me dire qu'ils étaient là, et je me serais écarté. Remco devrait me connaître en tant que personne, et savoir que je n'aurais jamais fait cela volontairement."