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Grosse polémique avant le Tour de France

Grosse polémique avant le Tour de France
Publié le , mis à jour le
A moins de deux semaines du Tour de France, les récentes annonces faites par l’UCI pour prévenir les chutes passent mal chez certains acteurs.
Ce dimanche marquait un triste anniversaire. Le 16 juin 2023, le peloton avait en effet été endeuillé par le décès de Gino Mäder sur les routes du Tour de Suisse. Les hommages n’ont évidemment pas manqué en marge de la nouvelle démonstration de force des coureurs de l’UAE Team Emirates. Le décès du coureur suisse et les nombreuses chutes qui ont émaillé la première moitié de saison, avec en point d’orgue le terrible carton sur le Tour du Pays basque, ont forcé l’Union cycliste internationale (UCI) à réagir.

L’UCI a ainsi annoncé la semaine dernière plusieurs mesures en faveur de la sécurité, dont l’introduction, en 2025, d’un système de « cartons jaunes » et une réflexion sur la restriction des oreillettes. Ces cartons jaunes, qui « représenteront une sanction mais n’auront pas d’existence physique » et viennent compléter le « carton rouge », c’est-à-dire la disqualification, concerneront « toute personne présente à l’échelon course » : les coureurs, mais aussi les directeurs sportifs, les autres conducteurs et les pilotes de moto par exemple. « Des sanctions seront prononcées en cas d’accumulation de cartons jaunes », a précisé l’UCI.

"C'est une idée complètement ridicule"


L’UCI a également décidé « de tester dès cette année les effets de la restriction du port et de l’utilisation en course des oreillettes » avec pour but « par exemple de limiter leur usage à deux coureurs par équipe », les oreillettes étant régulièrement pointées du doigt pour expliquer l’accumulation de chutes.

Ces annonces n’ont pas manqué de faire réagir. Dans sa chronique pour le Het Nieuwsblad, Patrick Lefévère, le directeur sportif de la QuickStep, se veut ainsi très réservé. « Le carton jaune pèsera tout de même plus lourd pour un coureur qu’une amende habituellement payée par l’équipe. L'idée en soi ne me déplaît pas, mais tout va dépendre de sa mise en pratique », a-t-il écrit pour commencer.

Le dirigeant belge est en revanche totalement opposé à la limitation des oreillettes. « Mon avis est sans fard à ce sujet : c'est une idée complètement ridicule, a-t-il tonné. Sur un lieu de travail classique, cela voudrait dire qu'un employeur n'est pas autorisé à parler à son personnel pendant l'exécution de son travail. L'oreillette, c'est un instrument avec lequel vous pouvez informer les coureurs des dangers inattendus sur la route. Que se passe-t-il si une voiture arrive sur le parcours et que vos deux coureurs portant les oreillettes ne sont plus sur celui-ci pour une raison quelconque ? C'est absurde. Le premier carton jaune dans le cyclisme pourrait être pour l’UCI elle-même. »
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