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Il y a "des connards" dans le peloton, et ce prodige ne veut pas suivre leurs traces

Il y a "des connards" dans le peloton, et ce prodige ne veut pas suivre leurs traces
Publié le , mis à jour le
Grand espoir du cyclisme belge, le jeune Thibau Nys n'a pas envie de se frotter aux sprinteurs, dont il juge le comportement trop dangereux en course.
Une victoire d'étape sur le Tour de Romandie, deux succès sur le Tour de Hongrie et le classement général. A 21 ans, Thibau Nys est un coureur en pleine explosion. Il va vite, passe bien les bosses. Et il cherche encore quel type de coureur il peut devenir.

Fils d'un ancien champion de cyclo-cross (Sven Nys), le Belge refuse les comparaisons avec Wout van Aert et Mathieu van der Poel. "Une sorte de Michael Matthews ? Je pense que je grimpe mieux. Un peu comme le jeune Philippe Gilbert peut-être. En fait, je pense que je ressemble davantage à Julian Alaphilippe , même si je ne pense pas pouvoir grimper aussi bien ou aussi longtemps que lui. Je me demande où je serai dans cinq ans. Parce que je n'en ai vraiment aucune idée. En Hongrie, j'ai battu tous mes records pendant trois jours, ce qui veut dire que je me découvre encore", explique le coureur de la Lidl-Trek à Wielerflits.

"Les sprinteurs sont des connards"


Ce qui est sûr, c'est que Thibau Nys ne veut pas devenir sprinteur. Il en aurait les capacités, selon son entraîneur. Mais pas la volonté. "Les sprinteurs sont des connards, ose-t-il. Je ne veux pas y être associé. Ce qui se passe lors d’un sprint est parfois criminel. Littéralement criminel."

"J'ai vécu des situations graves en Hongrie. Sur la première étape, zoomez sur la vue hélicoptère du dernier kilomètre et demi et vous pourrez jeter cinq ou six hommes en prison. Vraiment et véritablement. A soixante-cinq, soixante-dix à l'heure, on voit des coureurs se repousser les autres avec leurs mains."

Thibau Nys fait référence à un comportement de Dylan Groenewegen, et évoque aussi Sam Welsford. Des coureurs qu'il n'a pas envie de croiser dans un emballage final. "Chaque fois que je participe à un sprint massif, c'est une expérience d'apprentissage intéressante, mais vraiment, je suis heureux de ne pas avoir à en vivre", conclut-il.
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