Julian Alaphilippe, une histoire d’amour qui tourne mal
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Julian Alaphilippe s’est quelque peu rassuré sur le Tour Down Under. A défaut de lever les bras, le Français est en effet resté au contact des meilleurs, terminant à une honnête sixième place. Une reprise porteuse d’espoirs alors que le leader de la QuickStep jouera déjà gros, le mois prochain, avec les Stradre Bianche, Milan-San Remo ou le Tour des Flandres, son objectif prioritaire de ce début de saison.
Le compagnon de Marion Rousse enchaînera ensuite notamment avec le Tour d’Italie, une course taillée pour lui, selon son manager, Patrick Lefevere. « Je pense que le Giro convient à son style de coureur impulsif, pas toujours intelligent mais que les gens aiment », avait confié à ce sujet le boss de la Quick-Step. Des propos qui n’avaient pas manquer d’interpeller.
Alaphilippe doit courir comme « un rat »
Interrogé dans les colonnes du Quotidien du Sport, Steve Chainel, ancien coureur professionnel, est revenu sur les propos de Patrick Lefevere, invitant le double champion du monde tricolore à changer sa façon de courir s’il souhaite retrouver les sommets. « On ne va pas retirer à Julian tout ce qu’il a réalisé. Dans un grand jour, il fait du Julian. Dans le vélo, intelligent signifie être rat. Finalement, pas intelligent signifie être généreux. Julian ne va pas chercher des victoires de raccrocs, au millimètre. Le mec qu’on n’a pas vu pendant 200 km et qui attend juste la petite bosse pour attaquer », a-t-il ainsi expliqué.
« Il est de la même trempe que les Mathieu Van der Poel. Le premier à avoir réalisé des performances comme ça… C’est Julian. Malheureusement, le cyclisme roule tellement vite qu’on ne peut plus être aussi généreux qu’il l’est, a-t-il poursuivi. Sur le dernier Tour de France, on a vu sur le nombre de coups de pédale qu’il a mis devant, c’était normal de péter en premier. Il est trop généreux. Mais on l’attend comme ça et il est comme ça. On le verra toujours à l’attaque. »